Dans cette faculté de Vaux

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C’est l’une des quatre grosses écoles en France formant au protestantisme avec celles d’Aix-en-Provence, Paris et Strasbourg. Depuis 1965, la Faculté libre de théologie évangélique (FLTE) a pris ses quartiers à Vaux-sur-Seine (Yvelines) et accueille chaque année un peu moins d’une centaine d’étudiants.

« Nos élèves ne viennent pas ici par hasard, confie Christophe Paya, directeur académique et doyen de l’école depuis 8 ans. Ils sont tous dans un engagement chrétien assez fort. Certains ont déjà fait des études, d’autres sont en reconversion. On a assez peu d’élèves qui s’inscrivent directement après le bac. »

Des cours divers et variés

Outre les 90 étudiants fréquentant le site quotidiennement, 140 suivent un enseignement à distance et 70 réalisent des formations en cours d’emploi.

« Peut-on réellement former des pasteurs à distance ? C’est une question qui revient de plus en plus sur la table. On n’adhère pas au modèle 100 % distanciel. On estime qu’un pasteur est quelqu’un de proche des gens et donc c’est assez bizarre qu’il se forme seul dans son coin. »

Christophe Paya, doyen de la faculté.
Christophe Paya est le doyen de la faculté libre de théologie évangélique (FLTE) de Vaux-sur-Seine (Yvelines). ©Fabien Dézé

Encadrés par sept enseignants, tous pasteurs, les étudiants suivent une formation assez variée mêlant des cours sur l’Ancien et le Nouveau Testament à des cours d’anglais, de spiritualité, d’éthique (fin de vie, PMA…).

« Chaque année, nos élèves font des stages, le plus souvent dans des églises mais ça peut aussi être dans une association ou une ONG. Ils peuvent s’arrêter à la licence ou poursuivre en master qui prévoit un stage d’une année pour être initiés à la pratique. »

Christophe Paya.

« J’ai envie d’en savoir plus sur la Bible. »

Dans ce lieu paisible, « propice à la réflexion », qui propose un accès direct à la Seine, élèves et enseignants se tutoient, partagent le repas ensemble tous les midis et se détendent parfois en jouant au football ou au tennis de table.

Parmi les étudiants, on retrouve des « locaux », à l’image de Tracy, mère de famille de 33 ans, habitant Mantes-la-Jolie ou encore Mélanie, une Muriautine de 33 ans.

« Je suis chrétienne depuis toute petite et j’ai envie d’en savoir plus sur la Bible, de creuser davantage, confie la première. Mon objectif est de devenir pasteur ou d’ouvrir de nouvelles églises protestantes. M’inscrire ici était un projet réfléchi, je n’avais aucun doute. »

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La seconde était salariée depuis sept ans et demi et a donc pris une année sabbatique pour tester cette formation.

« Ça me passionne, j’ai toujours aimé les études. L’ambiance est vraiment détendue, c’est beaucoup plus familial que dans une fac lambda. Mais en termes de charge de travail, c’est assez élevé. Le gros plus, c’est que la bibliothèque est accessible en permanence. »

Mélanie, étudiante originaire des Mureaux.

D’autres viennent de plus loin comme William, 20 ans, originaire de Compiègne (Oise).

« C’est un endroit dans lequel je me sens à ma place. C’est un mélange entre la vie dans la communauté et l’enseignement. On grandit ensemble, on apprend le côté biblique des choses. Les professeurs sont tous excellents. »

Peu de décrocheurs

Cours magistraux, temps de culte (deux fois par semaine) et parfois même des sorties, comme au Louvre mi-novembre, rythment l’agenda des étudiants.

« D’une manière générale, il n’y a pas beaucoup de décrocheurs même si ça arrive, se félicite Christophe Paya. On a pas mal de projets à venir comme la réfection des chambres ou la construction d’une nouvelle bibliothèque. L’avenir du site est assuré. »

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Dans cette faculté de Vaux-sur-Seine, on forme les futurs pasteurs protestants