Baye Niass, la Fayda et le Mawlid : La voie d’un érudit aux enseignements intarissables…

Sa mère Saïdâ Aïcha Diankha dite Astou, décédée en 1938, était une femme très pieuse et vertueuse. Son époux avait prédit : « Cette femme donnera naissance à mon héritier spirituel et il ne peut en être autrement. ».

D’ailleurs, dans la préface qu’il a faite à Kaashifoul albas ou la levée des équivoques, traité fondamental du soufisme et de la voie tidjane écrit en 1931 par Baye, Cheikh Alioune Cissé, disciple, gendre et premier imâm de la mosquée de Médina-Baye, relate : « Tout au début de la grossesse d’Aïcha Diankha, celle-ci vit en songe qu’elle se tenait sur quelque chose, qu’il y avait en-dessous d’elle un puits, quand soudain se fendit la lune venant de l’est et tomba sur elle. Elle eut très peur à son réveil et se confia très tôt le matin à son mari, El-Hâdj Abdallâh Niass. Ce dernier la calma et la pria de garder le secret.

À la naissance de Baye, son père demanda à sa mère : « As-tu de l’espoir pour ton enfant? » Elle répondit : « oui, j’espère beaucoup de biens en lui, qu’il soit vertueux, pieux, s’il plaît à Dieu. » El-Hâdj Abdallâh renforça : « oui, je l’espère aussi si Allâh lui accorde une longue vie. »

Tout au long de son éducation religieuse, Bâye aura étudié l’exégèse, le droit musulman, l’arabe, la métrique, la rhétorique, la biographie du Prophète (psl) tout en cultivant un goût prononcé pour la mystique islamique ou tasawouf qui, selon Aboûl Abbâs Tidjâni « est la pratique des préceptes divins et le renoncement aux intérêts terrestres dans l’apparent comme dans le caché, comme Dieu le veut et non comme tu le veux. ».

À l’âge de 21 ans, déjà devenu un érudit accompli à l’heure où ses homologues jouissaient encore de la plénitude de leur jeunesse, Baye publia Rouhoul Adab ou l’Esprit de la bonne conduite qu’il considère comme un conseil fraternel destiné à ses lecteurs. Au total, il laisse à la postérité plus de vingt œuvres écrites d’une valeur philosophique, ésotérique et littéraire indubitable dont un poème de 2972 vers intitulé : Taysîr al wousoul ilâ hadrati Rassoûl ou Moyen d’atteindre facilement l’Apôtre.

Baye Niass et la Fayda

Du 09 juillet 1922, date de disparition de son père El Hadj Abdoulaye Niass, à fin 1929, point de départ officiel de sa mission, Baye se mit à l’ombre de son grand frère Cheikh Mouhamadou ben Abdallâh ben Mouhamadou al-Aamin NIASS dit Mouhamadou Aminata, alias Khalifa né à Sélik le 29 juillet 1881 et décédé à Kaolack le 1er mars 1959) en dispensant des cours dans les écoles coraniques ouvertes par son père à Taïba, Kossi et Kaolack. Déjà, son érudition lui attira de nombreux adeptes mais aussi une foule d’ennemis.

En fin 1929 et début 1930, alors que la crise économique qui venait d’éclater aux Etats-Unis commençait à embraser le reste de la planète, Baye Niass déclara à la face du monde qu’il était ce saint annoncé par Mawlânâ Cheikh Ahmed Tidjane comme son propre héritier et le seul habilité à propager la Fayda décrite par Aboûl Abbâs en ces termes : « l’effluve viendra avec un de mes disciples à tel point que les hommes entrent dans notre voie (tariqa) par groupes, par peuples. Cette Fayda adviendra à un moment où le monde éprouvera de grandes difficultés. « la sagesse de l’apparition de cette Fayda à cette époque pervertie s’explique par la faiblesse de la foi dans le cœur des hommes et par la multitude des voies perverses et perdantes.

Or cette communauté (islamique) est une communauté vénérable (auprès de Dieu) et alors fut ouverte et déversée, vers eux, l’effluve des connaissances gnostiques et des Vérités Essentielles pour qu’ils retournent à la source de la foi naturelle. ». 

Dans un ouvrage de Harouna Ly sur l’histoire de Cheikh Al Islam, un vendredi, lendemain d’un mawlîd-an-nabî, ou commémoration de la naissance du Prophète Mouhammad (psl), vers neuf heures, Ibrâhîma Abdallâh Niass, alors connu sous le pseudonyme d’Ibrâ Asta, déclara : “Que celui qui veut connaître Allâh et le çâhiboul (détenteur) faydou me suive, qu’il soit homme ou femme, jeune ou vieux”.

Les assistants étaient comme interdits. N’ont-ils pas été informés de la mission secrète de Cheikh Abdallâh Oud Hâdj el Alawi, père de Mishri ? Après avoir testé le jeune Ibrâhîm, alors âgé de dix ans, le saint homme dit à El-Hâdj Abdallâh : « Ton fils n’a nullement besoin d’être parrainé par une créature car Dieu le très-Haut l’a élu ».

À Baye Niass, il confia : « Une Fayda te viendra entre les mains en vérité et sans aucun doute ; et si un autre prétend la détenir, ce ne sera là que mensonge ; mais tu verras à ton égard de la méchanceté telle qu’aucun de tes prédécesseurs n’en a jamais vu… Tu es le plus grand homme de la voie tidjane de tous les temps. » Pour dire que le jeune garçon était celui annoncé par Cheikh Ahmed Tidjane comme futur réformateur de la Tidjâniyyâ. « La Faydhâ (ou inondation en arabe) est une expression métaphorique qui traduit l’adhésion massive d’hommes et de femmes à l’islam et à la Târiqâ tidjane.

Véritable mosaïque des peuples, les fidèles, rassemblés autour de leur maître et nourris de la sève spirituelle, constitueront une famille unie dans la foi en Allâh, toutes différences ethniques, culturelles ou sociales fondues dans l’Unicité divine. » D’après Mouhammadou Mahdy Niass in « Bâye Niass le défenseur de l’islam », tome 1, Imprimerie Cheikh al-Islam El-Hâdj Ibrâhîm Niass, page 30.

Rappelons-nous, Cheikh Ibrâhîm a commencé sa mission vers 1929, année marquant le début de la grande crise économique. Les disciples affluaient de tous les coins du Sénégal, mais c’est à partir de 1937 que le rythme des adhésions prit une ampleur frénétique.

C’est effectivement en 1937 que Cheikh Ibrâhîm se rendit à La Mecque pour la première fois. De cette date à 1971, il y retournera seize autres fois, soit un total de dix-sept pèlerinages hormis les « oumras » ou pèlerinages surérogatoires. A l’étape de Fès, Chérif Mounif lui offrit un chapelet et un tapis de prières personnels mais aussi une touffe des cheveux du père de la Tidjaniyya et une fiole où ce dernier mettait du parfum qu’il utilisait au moment de ses retraites dévotionnelles.
 
Baye, l’international

A Madina-Mounawara, Mawlânâ Cheikh Ibrâhîm NIASS rencontra Abdoullâh Ibn Abbâs Bayero (1881-1953), Emir de Kano de 1926 à 1953 et son ministre Suleyman Ibn Ismaël qui renouvellent leur affiliation à la Tidjaniyya auprès de lui. L’Emir l’invita chez lui à Kano. 

Pour justifier son adhésion, l’Emir confia à Bâye : « Quand j’étais enfant, j’avais demandé à Dieu trois choses : être l’Émir de Kano et je le suis ; avoir la possibilité d’accomplir le pèlerinage et je l’ai eue, et, enfin, rencontrer à La Mecque le calife de Cheikh Tijâni ou son fils pour renouveler mon wird et quand je suis arrivé à Madînat-al-Mounawara, je n’ai trouvé aucun chef de la tariqâ si ce n’est toi ».

C’est ainsi que l’Emir pria Cheikh Ibrâhîm de lui renouveler son wird près du mausolée du Prophète (psl) pour que celui-ci en fût témoin. Sur le chemin de retour, plus précisément à Fès, Cheikh Ibrâhîm rendit une visite de courtoisie à Seydî Ahmed El-Hâdj al-Ayyashi Sukayrij de Shattâti (1878-1944), le grand Pôle, de qui il tient sa chaîne dorée ou silsila al zahabiya, à savoir : Cheikh Ibrâhîm Niass-Cheikh Ahmad Sukayrij-Cheikh Ahmed Abdal Lawiy-Cheikh Aliyou Tamassine-Cheikh Ahmed Tidjany. 

En 1946, Cheikh Ibrâhîm Niass fit un bref séjour au Nigéria et y éleva au rang de muqaddam (préposé) l’Émir et ses 40 ministres dont Malam Jibirma, Malam Atiku, Malam Tidjâni Uthman, Malam Sani Kafanga, Abdallahi Salga et Uthman Kahlan Sawi. Ce geste galvanisa les disciples nigérians et le mouvement né en 1937 commença à s’amplifier. 

Baye revint dans ce pays en 1951 et, sous sa bannière, des centaines de oulémas adhérent à la Tidjaniyya. Ses nouveaux et prestigieux disciples se lancèrent à l’expansion de la confrérie dans toute l’Afrique de l’Ouest.

Quand, en 1953, disparut l’Émir, son fils et successeur Muhammad Sanusi (entre 1900-1963), devint le porte-flambeau du mouvement qu’il renforça par le recrutement de milliers de disciples. Déjà en 1956, au Nigéria, 15 millions de fidèles se réclamaient de l’obédience d’El-Hâdj Ibrâhîm Niass. Aujourd’hui, de par le monde, ils sont quelque 100 millions, soit 7 % de la population musulmane mondiale estimée aujourd’hui à 1,4 milliard d’adeptes, toutes écoles confondues.

Outre le Nigéria, le Bénin, le Cameroun, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Libéria, la Mauritanie, le Niger, la Sierra-Léone, le Soudan, le Togo et le Tchad, d’autres pays et régions du monde ouvrirent leurs portes à la Faydâ et, ipso facto, de son temps, Bâye devint le chef spirituel musulman dont l’audience est la plus large et la plus solide. 

C’est la confirmation d’une prédication faite par son père qui, dans une parabole restée célèbre, à propos de l’enfant prodige, avait soutenu: « C’est le devoir d’un fleuve que d’être plein à déborder. Si les vaches du voisinage ne viennent pas s’y abreuver, celles venues d’ailleurs le feront.» Quelle clairvoyance ! Et le fruit a pu passer la promesse de la fleur. 

De nos jours, à l’occasion des grandes rencontres, plus d’une vingtaine de nationalités se côtoient à Médina Baye. Ce sont entre autres : Haoussa, Yorouba, Djerma, Bambara, Dagomba, Frafra, Malinké, Peul, Maure, Soninké, Wolof, Sérer, Mossi, Arabe, Berbère, Soudanais, Soussou, Dogon, Diola, Dioula, mais aussi Américains, Chinois, Japonais, Français, Anglais, Pakistanais et même des Russes. Ces bienheureux disciples de Baye sont tous des « récipients débordants des secrets des trois présences.» 
Dans sa générosité incommensurable, Cheikh Ibrâhîm a prié le tout Miséricordieux de ne lui choisir comme compagnons que les meilleurs des meilleurs musulmans possibles ; d’où cette supplique : «Mon Dieu, ne fais pas de l’écorce de la religion la part de mes amis, mais plutôt le secret du secret, c’est-à-dire l’essentiel de Tes hauts dons. » 
 
 
Le culte de la perfection n’a jamais cessé d’être son credo : « khirli sahban foudala wa khirlî, min koulli seïn khaïrahoû wakounlî » ; autrement dit, « choisis pour moi les meilleurs compagnons et, de toute chose, choisis pour moi la meilleure et sois toujours pour moi ». 
De plus, le cheikh a raccourci et aplani le chemin qui mène ses disciples à Allâh. Il écrit à ce sujet: “J’ai raccourci pour chacun de mes disciples dans l’Unicité d’Allâh, le chemin qui mène à l’amour immense que j’ai pour le Prophète de Dieu Ahmed. J’ai réduit le chemin qui mène à l’Unicité d’Allâh à quiconque veut parvenir à Dieu en Dieu, à la Vérité par la Vérité… J’ai réduit l’ensemble des prières de toutes les créatures et j’ai raccourci pour chacun de mes disciples, dans l’Unicité d’Allâh, le chemin qui mène à l’amour immense que j’ai pour l’envoyé de Dieu Ahmed, la moralité immanente…”

J’ai synthétisé l’ensemble des connaissances des connaissants de Dieu et réduit le chemin qui y mène par le goût et par la sensation que j’ai eus de l’odeur du Prophète (sas) à qui appartient la sincérité… 
J’ai facilité l’ensemble des poèmes laudateurs dans lesquels j’ai résumé et loué Celui qui est la forme du O (ha) du secret de l’ipséité de Dieu, de celui qui est l’Esprit du détenteur de la permission, de la substance et de la moralité immanente. »

Pour résumer, El-Hâdj Ibrâhîm rappelle : « Dieu m’a créé uniquement pour résoudre les problèmes parce qu’Il m’a confié le Secret des secrets. » En ce sens, il a recommandé à ses disciples de s’approprier les voies et moyens capables d’aider l’âme à se débarrasser de la «rouille qui ternit le miroir du cœur» et qui l’empêche de refléter la Vérité. Chaque semaine Baye avait coutume de lire trois fois le Coran en entier ; de plus, les versets que, de mémoire, il psalmodiait le matin, il les récitait seul le soir et au cours des prières surérogatoires nocturnes. Et aucune maladie, si grave soit-elle, ne perturbait cette habitude.

L’homme multidimensionnel, Baye, qui, depuis qu’il a atteint l’âge de trente ans, n’a plus dormi plus de quatre heures par jour. De plus, il a participé à tous les débats relatifs à l’islam aussi bien au Sénégal, en Afrique, que partout dans le monde. Cheikh Ibrâhîm Niass a bien marqué son époque par la profondeur de son savoir, ses prises de position intelligentes et courageuses, son leadership fascinant.

Dans un discours prononcé à l’occasion du mawlid-an-nabi de 1968, son vibrant appel fait à la jeunesse de son pays restera à jamais gravé dans nos mémoires.

«Chers jeunes, en avant ! Certes l’avenir de toute nation repose sur sa jeunesse, mais pas n’importe quelle jeunesse : sur les jeunes cultivés et doués de caractères nobles ; une jeunesse sans culture et sans caractères nobles est comme un arbre stérile… Appliquez-vous sérieusement et persévérez dans la quête du savoir. Ne suffisent pas seulement les sciences religieuses ou la mathématique dans ses diverses branches, rejoignez les chercheurs préoccupés par la découverte des secrets de l’Univers ; collaborez avec eux » avait confié le guide religieux.
Cheikh Ibrâhîm a fortement encouragé l’éducation des femmes et ses filles ont fréquenté les mêmes écoles religieuses que les hommes et mémorisé le saint Coran. « En matière de connaissances, les femmes devraient rivaliser avec les hommes » avait-il confié. Pour le triomphe exclusif de l’islam, en 1958, il préconisa la fondation d’un Conseil supérieur des chefs religieux du Sénégal, projet vite torpillé par ses adversaires intra-muros. 

En 1960, Baye Niass fut élu membre du Conseil supérieur de l’Organisation du Bien-être islamique au Caire, puis membre de l’Académie de Recherches de l’Université d’Al-Azhar, de la Communauté des érudits en islamologie et du Conseil islamique supérieur de l’Algérie. En 1962, il est promu vice-président du Congrès mondial islamique à Karachi, puis membre du Comité chargé de l’élaboration du Projet de la Ligue mondiale islamique, à la fondation de laquelle il est élu vice-président. En 1964, il est porté à la tête du Congrès mondial islamique tenu à Karachi ; il est élu membre de la Conférence générale de l’Académie de recherches islamiques sise au Caire. En 1966, il participe à la conférence tenue à Accra sur « le monde
sans bombe atomique. » 

En 1969, il prend part à l’Assemblée Constituante de l’Association des Universités islamiques à Fez et en devient membre du Comité exécutif. 

Cheikh-al-islam ou Abal Faydou-Tidjânî-Rabbânî a ainsi joué un rôle prééminent dans tous les conflits intéressant l’islam ou les pays d’obédience islamique ; y confère ce témoignage d’Ina moullah Khan, ancien Secrétaire général du Congrès mondial islamique : « Bâye Niass, le grand missionnaire qui est vénéré par ses admirateurs est parfaitement conscient du danger que représente la pénétration d’Israël dans cette Afrique en voie de développement. En plusieurs occasions, il a eu à mettre en garde ses frères africains contre cette menace au monde musulman et à la paix internationale. C’est parce qu’il croit fermement en la fraternité de tous les musulmans… ».

En réalité, si les bons musulmans boudent la politique, les infidèles et les hypocrites s’y activeront sans vergogne pour pouvoir subjuguer les justes, et partant, porter atteinte aux fondamentaux même de l’islam . Cas de Kamal Atatürk, Bourguiba et consorts. Il est vrai, comme le dit l’adage, que nul n’est prophète chez soi. Sur le plan politique stricto sensu, l’influence de Baye Niass aura été plus remarquable sur ses contemporains des autres pays africains, notamment nigérians, tchadiens, ghanéens… 
 
Parce que militant et pionnier du panafricanisme qui se définit comme la vision sociale, culturelle et politique d’émancipation des Africains et facteur d’intégration du continent, Baye n’a jamais accepté de courber l’échine ; sentinelle de la bonne cause, protecteur des valeurs morales traditionnelles et religieuses mais aussi des couches vulnérables sénégalaises, africaines ou, plus largement, mondiales, il a passé une bonne partie de sa vie à semer les germes de la paix parce que convaincu qu’il n’y a pas de bonheur sans paix. 
 
Baye Niass et le Mawlid
 
Dans un de ses discours récent, l’actuel Khalife Serigne Mahi Niass, disait que « Cheikh Al Islam a fait apprerndre à adorer et à suivre les traces du prophète (PSL). Dans un monde où l’incertitude a atteint son paroxysme, les écrits de Baye doivent en permanence nous guetter pour nous rappeler ses enseignements. Nous avons les armes nécessaires pour combattre le mal. Mais en le faisant, il faut toujours rester lucide et avoir comme objectif, « être parmi les élus du Tout Puissant. » 

Le souvenir de la naissance même de la lumière, l’œil de la délivrance prospère, dans ce monde il faut plus d’attachement à la foi de l’Islam, la religion éternelle de Dieu. En effet, au regard des enseignements de Baye, la satisfaction d’Allah réside dans le refus de toute chose autre que l’islam. Comme dans le Coran: “Celui qui suit une autre religion d’ailleurs l’islam, sa religion ne sera pas accepté de lui» (3:85).
 
L’islam est la croyance en un Dieu unique. La résignation à la volonté d’Allah est la réalisation de la justice entre les personnes selon Baye. Le Coran révèle que tous les prophètes d’Allah ont utilisé le même mot pour décrire leur religion: al-Islam ou «soumission». L’Islam est certainement la religion universelle, englobant toutes les autres religions. Les taches de l’homme ne peuvent masquer ou modifier sa beauté essentielle. L’Islam est la croyance et de culte méthode prescrite à Abraham, Moise et Jésus-Christ. Son sens n’a pas changé: communiqué de vous-même dans l’adoration d’Allah, et ne se divisent pas vous-mêmes à son objet. Quant à ces religions le Coran mentionne comme ayant été altéré par les adeptes plus tard, ces religions étaient déjà devenues irrémédiablement
 
La doctrine de l’islam est simple, et ses dirigeants ne sont pas limités à une heure particulière ou de lieu. En effet, il n’y a rien digne d’adoration hormis Allah. Muhammad, Paix et bénédiction d’Allah sur lui, est le serviteur d’Allah et le messager. Tous les étres humains sont égaux: il n’y a pas de privilège pour l’homme blanc sur l’homme rouge, jaune ou noir, sauf par la justice (Taqwa). Justice, comme le dit le Coran, est tout simplement d’obéir aux ordres d’Allah et pour éviter ses interdictions.

L’islam insiste sur l’importance de la famille, pour ses droits sont inextricablement liés à la société et du monde au sens large. L’Islam a précisé pour nous toutes les relations sociales, de droits de l’individu à lui-même, à son devoir envers sa famille, sa société et au gouvernement.
 
Les enseignement de Baye Niass ont toujours épousé l’Islam qui considère la société comme la réunification des membres d’un même corps. Pour cette raison, les musulmans doivent se préoccuper du bien-être des nécessiteux et des pauvres, en fournissant une assistance pour les efforts par le biais de bienfaisance. Allah établit la norme pour les personnes en autorité à l’exemple du Prophète: «Avec la grâce de ton Seigneur, tu as été conciliant et facile avec eux. Si vous aviez été impoli ou dur de cœur, ils se seraient détachés de vous. Alors regardons au-delà de leurs fautes et leur pardonner. Consultez-les en matière, et quand vous avez décidé…
 

Baye Niass, la Fayda et le Mawlid : La voie d’un érudit aux enseignements intarissables…