Top des Meilleurs Jeux Vidéo 2022

Le Top 10 des meilleurs jeux vidéos de 2022 selon Écran Large, parmi les évidences qui mettent tout le monde d’accord et les coups de cœur plus confidentiels.

2022 touche à sa fin, et amène son lot de classements et de catégorisations. Pour la première année sans confinements, il est d’ailleurs intéressant d’observer une tendance, qui concerne autant le cinéma que le jeu vidéo. Faute d’un nombre conséquent de AAA ou de blockbusters pour accaparer l’espace médiatique (la plupart a été repoussée à 2023 suite au Covid, de Breath of the Wild 2 à Starfield), les joueurs comme la presse ont pu dédier plus de temps à des perles indépendantes ou à des jeux “du milieu”, qui n’auraient jamais eu cette chance lors d’une année normale.

Bien entendu, certaines grosses sorties ont fait parler d’elles (et ont fait plus ou moins l’unanimité), mais on est ravi de constater la variété de ce top 10 par Ecran Large, si bien qu’on a décidé de ne pas classer les jeux par ordre de préférence, mais par date de sortie.

 

Une pensée pour Windjammers 2, arrivé aux portes de ce top

 

SIFU

Date de sortie : 6 février 2022  – Plateformes : PlayStation 5, PlayStation 4, Nintendo Switch, PC

 

Sifu : photo“Je mets les pieds où je veux Little John, et c’est souvent dans le top 10”

 

Dans le genre des “jeux du milieu” évoqués en introduction, Sifu a créé la surprise. Bien sûr, il est difficile de considérer le jeu du studio français Sloclap comme un titre totalement indé, mais sa nature de AA aurait pu jouer contre lui. Au contraire, le Souls-like d’arts martiaux s’est imposé de lui-même, et à raison. Au-delà de ses cinq boss à terrasser comme dans Kill Bill, Sifu est une merveille de pop-culture foisonnante, qui pioche à loisir dans l’héritage du cinéma de combat (surtout hongkongais) pour mieux refléter l’importance du septième art dans la création de fantasmes liés à ces pratiques.

De Chang Cheh à John Wick en passant par Old Boy et Jackie Chan, l’ensemble transcende ses référents, justement parce qu’il nous fait vivre ce que l’on ne pouvait jusque-là que regarder avec allégresse. Là réside le génie de Sifu, qui fait de sa difficile mais jouissive courbe de progression un apprentissage hautement satisfaisant. Le jeu impose une concentration et un acharnement qui sont au cœur même de la spiritualité liée aux arts martiaux. On nous transcrit moins le plaisir des gestes que l’on reproduirait devant la glace que leur maîtrise totale.

Ce gameplay aux petits oignons se voit sublimé par un level-design inspiré (ce niveau dans le musée d’art moderne !), mais surtout par la mécanique principale de Sifu. A chaque fois que notre avatar meurt, il vieillit, quitte à perdre en vitalité ce qu’il gagne en expérience. La quête de vengeance du personnage lui bouffe littéralement son temps, et engendre un cycle éternel de violence que le jeu interroge avec malice.

Notre test de Sifu

 

elden ring

Date de sortie : 25 février 2022  – Plateformes :  PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Xbox One, PC

 

Elden Ring : photoElden Ring recevant le GOTY

 

Nommé Game of the Year 2022 et resté le jeu le mieux noté de l’année sur Metacritic, Elden Ring n’a pas volé sa réputation. Il s’agit ni plus ni moins que du sommet de FromSoftware, l’aboutissement de tout le travail du studio depuis le début de son entreprise de refondation de l’action-RPG, commencé avec Demon’s Souls premier du nom. Et si les Game Awards avaient déjà accordé l’honneur suprême à la précédente production de FromSoftware Sekiro : Shadows Die Twice (qui accomplit donc un redoutable doublé), le magnum opus est bien cet Elden Ring, qui achève de déplacer la montagne.

On entend d’ici les mécontents : après tout, Elden Ring ne serait qu’un Dark Souls en monde vraiment ouvert, avec beaucoup trop de boss et une histoire plus incompréhensible encore que d’habitude. On rétorquera qu’Elden Ring est bien plus que cela : une expérience décuplée du lyrisme mélancolique et de l’épique noir des Dark Souls. Ce qu’Elden Ring apporte, comme Dark Souls l’avait fait avant lui, c’est un nouveau gamefeel, un nouveau départ. C’est la gigantomachie, avec ses paysages et ennemis absurdement grands, mais aussi un monde si vaste qu’il menace à chaque instant de nous engloutir à la fois dans sa beauté et ses dangers.

Les Soulsborne renouvelaient l’expérience de l’action, et Elden Ring reprend là où Dark Souls 3 s’était arrêté conceptuellement. Après la fin des temps, vient une nouvelle expérience du temps, en l’ocurrence, celle d’une éternité cosmique, immobile. Une émotion rare, qui n’est pas sans rappeler un certain chef-d’oeuvre du nom de Shadow of the Colossus, les possibilités de gameplay en plus. Ce dernier est également propulsé au-delà de limites qu’on croyait indépassables, avec des outils de personnalisation extrêmement poussés et de nouveaux ajouts absolument jubilatoires. Vertigineux, terrible, Elden Ring est la porte d’entrée vers le territoire des Dieux, autant que la porte de sortie d’un monde à l’agonie.

Notre test d’Elden Ring

 

cult of the lamb

Date de sortie : 10 juin 2022  – Plateformes :  PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Xbox One, Switch, PC, Mac

 

Cult of the Lamb : photo“Orgie dans le sang”

 

Depuis le légendaire The Binding of Isaac, le monde croûle sous les rogue-lite plus ou moins inspirés, et il ne s’écoule pas une année sans que l’un d’entre eux se fasse remarquer. Celui de 2022 se nomme Cult of the Lamb, qu’on pourrait résumer en l’adaptation en jeu vidéo de l’épisode Le Noël des petits animaux de la forêt de South Park. Le titre propose en effet de prendre la tête d’un culte ésotérico-satanique et d’administrer une communauté de petits animaux trop mignons sauvés des griffes de quatre (cinq ?) vilaines divinités diaboliques. Soit une espèce de mélange entre le dungeon crawler à la The Binding of Isaac, la survie à la Don’t Starve, et des graphismes/animations qui évoquent un Cuphead sanglant.

Si Cult of the Lamb n’est pas le jeu de la décennie faute de rejouabilité, c’est très certainement l’un des meilleurs jeux de l’année côté indé. Grâce à son univers follement amusant et à son gameplay simple mais efficace, varié et codé au poil, Cult of the Lamb charme instantanément. Voilà un titre qui aspirera entre vingt et trente heures de votre existence sans que vous ne vous en rendiez compte, grâce à ses nombreuses possibilités offertes. Vous y serez en effet libres de cajoler vos cultistes, ou au contraire de faire le gros sadique et de les sacrifier ou de leur extorquer de l’argent.

Inutile de vous dire que la rédaction a évidemment pris un malin plaisir à renommer chaque cultiste en fonction de ses membres, et a particulièrement apprécié faire manger son caca (oui oui c’est possible) à Antoine Desrues avant de donner Simon Riaux en pâture à une entité tentaculaire pour le punir de nous avoir quitté cette année. Paix à son âme. Mais également paix à notre temps fort bien perdu sur ce titre léché, immédiatement addictif. On espère ardemment une suite un poil plus développée, avec un monde plus grand et une boucle de gameplay peut-être un peu moins redondante.

 

stray

Date de sortie : 19 juillet 2022  – Plateformes : PlayStation 5, PlayStation 4, PC

 

Stray : photoBon, ok, on était conquis d’avance…

 

Stray avait tout pour n’être qu’un jeu gimmick, reposant intégralement sur son concept racoleur (nous faire incarner un chat). Bien entendu, à la première vision de ce félin trop mignon dans un univers cyberpunk, on en est venu à se taper la tête contre le mur pour ne pas avoir eu l’idée avant. Néanmoins, l’éditeur Annapurna Interactive (What Remains of Edith Finch, Kentucky Route Zero) ne s’y est pas trompé, tant la proposition du studio indépendant BlueTwelve est joyeusement atypique.

En effet, passé le gameplay et les animations qui reproduisent à merveille le comportement de nos amis à poils, Stray évoque autre chose par le biais de son surprenant (et adorable) protagoniste. On ne peut pas s’empêcher de projeter sur lui nos propres pensées et émotions, dans un élan d’anthropomorphisme envahissant. Or, le jeu est tout entier tourné vers cette perturbation de la nature par l’humain, qui s’est imposé au point de laisser à l’abandon des robots contraints d’incarner des habitudes humaines inutiles (manger, aller aux toilettes…).

Stray traite ainsi en substance d’une persistance de l’humain et de sa mémoire, même après son extinction, dans un monde où notre propre place de joueur est remise en cause. Le propos écologique discret du titre n’en est que plus terrassant, surtout lorsque le jeu d’exploration et d’énigmes se transforme en survival horror. On veut coûte que coûte protéger notre “potit” chat, et c’est pourquoi Stray ne manquera pas de vous tirer quelques larmes, surtout lors de son final émouvant, et parfaitement épuré.

Notre test de Stray

 

multiversus

Date de sortie : 19 juillet 2022  – Plateformes : PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Xbox One, PC

 

Multiversus : photoLe chaos chez Warner… mais cette fois on s’amuse

 

Titan du versus fighting et jusque-là sans concurrent sérieux dans son style, Super Smash Bros. Ultimate a vu en cette année 2022 l’émergence de son premier adversaire de taille. Se présentant comme une totale alternative au jeu de Nintendo, Multiversus a débarqué avec de sérieux arguments pour lui. Gratuit, multi-plateformes et très accessible, le jeu de Warner Bros. Interactive Entertainment s’est très vite imposé à la fois auprès des fans de Smash Bros. et des laissés pour compte de la licence. 

Si à ces débuts, le jeu disposait d’un panel de personnages assez restreint et de plusieurs soucis d’équilibre entre ceux-là, il n’en était pas moins un terreau extrêmement prometteur pour la suite. Et effectivement, cela n’a pas manqué. De plus en plus complet, compétitif et riche, Multiversus n’a cessé de convaincre des joueurs toujours plus nombreux (dont certains à Écran Large), rendant sa formule – certes décalquée sur Smash Bros – totalement addictive. 

Riche de toutes les franchises de la Warner, le jeu rend possible l’affrontement entre des super héros populaires tels que Batman ou Superman face à des protagonistes de Game of Thrones, Rick et Morty ou des Looney Toones. Un casting si déjanté et au potentiel illimité qu’il rajoute clairement à Multiversus cette petite étincelle qui fait de lui l’arène compétitive la plus fun de l’année et l’un des défouloirs les plus grisants de 2022.

 

immortality 

Date de sortie : 30 août 2022  – Plateformes : Android, Xbox Series, iOS, PC, Mac OS

 

Immortality : photoJuste une mise au point sur les plus belles images de ma vie

 

Après ses remarqués Her Story et Telling Lies, Sam Barlow est revenu cette année avec un énigmatique nouveau jeu, dont il valait mieux ne rien savoir. Immortality est, une fois encore, un FMV (Full Motion Video – c’est-à-dire un jeu centré sur des prises de vue réelles) mettant en scène d’excellents acteurs au sein d’un récit désordonné et parcellaire. Les fragments de trois films s’entremêlent et il vous revient, en tant que joueur, de recomposer le large puzzle dissimulé en palimpseste entre les mystérieuses œuvres. 

Comme invité à une table de montage fantôme, on poursuit le spectre d’une étrange actrice, Marissa Marcel, dont la vie et l’histoire semblent se dessiner sur plusieurs époques à travers ces différents longs-métrages. De là démarre un jeu de cache-cache entre la réalité et la fiction auquel se noue une enquête absolument passionnante. Bien loin des standards du mystère policier classique, Immortality propose une investigation abyssale et à l’insondable but.

Ce qui commence comme une pertinente réflexion sur la conception d’un film et l’évolution des acteurs à travers leur filmographie devient très vite une inquiétante progression dans le vide. On ne sait pas où l’on marche et où l’on va – et il vaut mieux en savoir le moins possible avant de s’y engager. Jeu d’une intelligence peu ordinaire et d’une bluffante compréhension de son médium, Immortality est à n’en pas douter un des petits chefs d’œuvres de l’année. 

Notre test d’Immortality

 

a plague tale : requiem 

Date de sortie : 17 octobre 2022  – Plateformes : PlayStation 5, Xbox Series, Nintendo Switch, PC, XCloud

 

A Plague Tale : Requiem : photoDeux véritables pestes

 

Suite de l’excellente surprise qu’était Plague Tale : Innocence en 2019, A Plague Tale : Requiem aurait pu largement se vautrer. Le premier opus aurait pu faire office de petit miracle solitaire et une suite de trop aurait pu gâcher la fête. Autant dire que ce n’est pas le cas. Le bébé des Bordelais d’Asobo Studio n’a pas déçu et a même carrément explosé la plupart de nos attentes. Il n’est certes pas une révolution dans son gameplay et un fleuron de la next-gen, mais il a pour lui une rage – humaine, terrible, puissante – qui lui permet de défier tous les mastodontes de 2022.

On poursuit donc la quête d’Amicia de Rune, héroïne parmi les héroïnes, qui traverse la France du XIVe siècle dans le but de trouver un remède à la maladie de son frère. Fidèle à l’intrigue du premier et dans la pleine continuité de celui-ci, A Plague Tale : Requiem pousse néanmoins toutes ses ambitions encore plus loin. Toujours plus beau, mais aussi bien plus cruel, il place entre les mains du joueur la force d’Amicia, mais également toutes ses faiblesses.

Le jeu propose un brillant réarrangement du mythe de David contre Goliath. Amicia, armée de sa fronde, se défend en permanence contre un colosse invincible, constitué à la fois du fléau des hommes et de ses propres démons. A Plague Tale : Requiem emprunte au folklore historique français, mais aussi au cinéma (on pense à The Wicker Man, notamment) pour parfaire sa saisissante odyssée médiévale et son sublime crescendo dramatique. Le jeu est absolument une des plus inévitables perles de cette année, une gemme de noirceur à la conclusion aussi courageuse que traumatisante. 

Notre test de Plague Tale : Requiem

 

bayonetta 3

Date de sortie : 28 octobre 2022  – Plateforme : Nintendo Switch

 

Bayonetta 3 : photoLa plus belle pour aller danser dans l’arène

 

Devenue après ses deux premiers opus une icône importante du beat’em up, Bayonetta s’est surtout imposée en figure féministe diablement subversive. La sorcière de l’Umbra s’est en effet accaparée toute une imagerie de la chrétienté pour mieux en refléter l’hypocrisie de la morale, tout en s’offrant des aventures dont elle a redéfini la dimension cosmique.

La grande prouesse de Bayonetta 3, c’est que le studio Platinum Games est parvenu à aller encore plus loin, jusqu’à renouveler le gameplay nerveux de ses aînés. Désormais, l’héroïne est capable d’invoquer sur une longue durée des monstres en tous genres, de sorte à faire des affrontements de gigantesques Kaiju-eiga-porn. On pourrait même y voir le légère faiblesse d’un titre dont la générosité sans failles lui coûte parfois la lisibilité et la stratégie d’antan, mais Bayonetta 3 se voit en proposition sans cesse variée et revigorante.

Le jeu se permet ainsi des intermèdes sympathiques, avec des gameplays et des personnages différents, sans parler d’un nombre d’armes conséquent et jouissif. De ce postulat, Bayonetta 3 réussit même à surprendre, malgré sa narration à base de Multivers éculé. Platinum s’amuse de la reproductibilité de son héroïne de synthèse, comme pour mieux imposer une vérité : la sienne. C’est bien simple : Bayonetta 3 est le jeu indispensable de la Nintendo Switch en 2022.

 

God of war : Ragnarok

Date de sortie : 9 novembre 2022  – Plateformes : PlayStation 5, PlayStation 4

 

God of War : Ragnarök : photoChauve qui peut

 

C’est avec Elden Ring la superproduction attendue dans tous les tops. Pourtant, et cela se produit de plus en plus avec les exclusivités Sony, beaucoup de joueurs sont venus relativiser la dithyrambe un peu suspecte de la presse jeu vidéo. En cause : la rigidité d’un jeu qui nous refuse le moindre instant de réflexion face à des énigmes enfantines et enchaîne les tunnels narratifs à mi-parcours. Et il est difficile de leur donner tort, surtout avec l’exemplarité des deux derniers opus de la première trilogie en tête.

Néanmoins, bien que la légère composante RPG et ses menus à l’ergonomie approximative puissent faire grincer des dents, c’est une approche très cohérente avec sa passionnante trame narrative. Contraint par les révélations de l’opus précédent, Kratos est forcé de suivre la voie qu’on a tracé pour lui et son humanité, reflétée par un gameplay hybridant toujours avec brio la brutalité du beat’em all et la précision du TPS. Le tout gagne encore en profondeur alors qu’il apprend à s’en accommoder.

Pour qui a grandi avec la saga de Santa Monica, voir la carapace du fantôme de Sparte se fendre totalement, au terme d’un combat final d’une générosité grisante, a quelque chose de bouleversant. il faut donc reconnaître à ce God of War : Ragnarök plusieurs défauts hérités de l’épisode de 2018, ainsi que beaucoup de qualités (dont une BO extraordinaire de Bear McCreary). Mais la manière dont il sacre Kratos comme l’un des héros les plus complexes et touchants du paysage vidéoludique actuel l’emporte largement. Nous, en tous cas, on a versé notre petite larme.

 

Notre test de God of War : Ragnarök

 

pentiment 

Date de sortie : 15 novembre 2022  – Plateformes : Xbox One, Xbox Series, PC

 

Pentiment : photoLa divine comédie

 

Certains jeux semblent hors du temps, à n’exister que par l’inextinguible foi qui a été placée en leur création. On en viendrait à se demander comment certaines anomalies ont réussi à nous parvenir tant elles dénotent avec ce que propose l’industrie du jeu habituellement. Pentiment est une de ces anomalies. Issue de l’esprit de Josh Sawyer (réalisateur de Fallout : New Vegas et Pillars of Eternity) et de son équipe réduite (formée de douze passionnés au total), ce jeu d’enquête médiéval est aussi bien une merveille de narration et d’intelligence qu’une ode à l’art européen et aux humanités. 

On y incarne le jeune Adreas de Maler, maître compagnon en formation dans une abbaye bénédictine en Bohême, durant le XVIe siècle. Alors qu’il faisait jusque-là l’objet de toutes les curiosités (celles des villageois et des moines), il est soudain entraîné dans une brutale affaire de meurtre. Aussitôt, Pentiment se met sur les pas du Nom de la rose, et mêle à ce polar historique (particulièrement bien documenté) des réflexions philosophiques, théologiques et littéraires. Le tout est génialement inséré dans une intrigue très ambitieuse, éparpillée dans le temps et évoluant avec un grand nombre de personnages. 

Pentiment bénéficie d’une direction artistique unique (magnifique, mais peu engageante pour certains) et peut paraître très exigeant tant il invoque de multiples références culturelles en permanence. Josh Sawyer l’a plusieurs fois expliqué : c’est un jeu qui ne cherche pas à séduire un grand public, mais à trouver le sien. Enfin, si vous êtes férus de dilemmes moraux, de cas de conscience qui confrontent véritablement votre perspective de la culture et de l’histoire et que vous avez le virus des investigations tortueuses, vous aurez un immense bonheur à parcourir Pentiment

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