La récolte de sel, une tradition sacrée que les Autochtones d’Hawaï tentent de protéger

Par une chaude après-midi d’été, Tina Taniguchi est penchée au sol en grattant la terre. Ses cheveux bruns dépassent de son chapeau en feuilles de cocotier. Des taches de boue collent à son tee-shirt et barbouillent son visage souriant.

Tina Taniguchi sourit beaucoup lorsqu’elle travaille dans son coin de la saline de Hanapepe, à l’ouest de Kauai, une parcelle de terre cuite de la taille d’un terrain de football, parsemée de saumure cristallisée dans des lits d’argile.

C’est un travail difficile, mais pour moi, c’est aussi un jeu, lance-t-elle, ajoutant en riant : Je joue dans la boue toute la journée.

La famille Taniguchi est l’une des 22 familles qui, depuis des générations, se consacrent à la pratique culturelle et spirituelle du paakai, le mot hawaïen qui signifie sel. Il s’agit de l’une des dernières parcelles de sel de l’archipel.

D’ailleurs, son sel sacré peut être échangé ou donné, mais ne doit jamais être vendu. Les Hawaïens l’utilisent pour la cuisine, la guérison, les rituels et la protection.

La famille de Tina Taniguchi est l’une des 22 familles qui, au fil des générations, se sont consacrées à la pratique culturelle et spirituelle du « paakai », ou sel hawaïen.

Photo : Associated Press / Jessie Wardarski

Au cours de la dernière décennie, cette région a été constamment menacée par le développement, la pollution provenant d’un aérodrome voisin, l’érosion du sable due à la circulation des véhicules et les déchets jetés par les visiteurs de la plage adjacente.

La récolte de sel, une tradition sacrée que les Autochtones d’Hawaï tentent de protéger