Comment la spiritualité peut protéger votre santé mentale, selon une étude

La spiritualité peut paraître une notion vague pour beaucoup d’entre nous, voire quelque peu rédhibitoire car certains la croient forcément liée à la religion. Or, il n’en est rien. Le terme nous vient du latin « spiritualitas » et renvoie à la notion de souffle, d’esprit. Il désigne la quête de sens, d’espoir voire de libération. La spiritualité met l’accent sur l’émotion et la rencontre avec le sacré, pas nécessairement un dieu particulier. Mais elle peut également être définie en termes d’épanouissement personnel et d’équilibre psychique. Et c’est dans ce sens-là que la recherche s’y est intéressée récemment. En effet, une étude publiée dans la revue scientifique The International Journal of Psychology, a analysé les résultats de 48 recherches différentes afin d’évaluer l’effet de la religion et de la spiritualité sur la santé mentale. Alors que nous apporterait la pratique spirituelle comme bénéfices ? 

Chamanisme, méditation, pèlerinage ou récitations de mantras…
👉 Nous sommes de plus en plus nombreux à rejoindre la grande famille de la #spiritualité contemporaine.
🔎 Après le développement personnel, le développement spirituel ? Eclairage.

— Psychologies (@Psychologies_) August 8, 2020

La spiritualité, une composante importante de la santé mentale

Les chercheurs ont découvert que les personnes qui participaient à des activités spirituelles ou religieuses et celles qui disaient que la spiritualité tenait une place importante dans leur vie, avaient une meilleure santé mentale que les autres participants qui ne valorisaient pas cette notion. L’étude s’est également attachée à différencier clairement les termes « religieux » et « spiritualité ». Le premier serait relié à une religion bien définie comme le christianisme par exemple. Le deuxième serait le fait de ressentir une connexion directe à une puissance supérieure et de reconnaître cette même connexion ou présence chez autrui. « Il y a des gens profondément religieux qui sont aussi profondément spirituels, et il y a des gens profondément spirituels qui ne souscrivent pas à une religion donnée. Ils cultivent souvent leur spiritualité à travers la nature, l’art ou la charité », explique le Dr Lisa Miller, professeure de psychologie à l’université de Columbia à New York.  La recherche a prouvé qu’une pratique spirituelle protègerait contre les troubles de développement de santé mentale. Ainsi, les personnes qui considèrent que « la spiritualité est une composante majeure de leur vie » sont à 80% moins susceptibles de développer une dépendance à l’alcool et aux drogues. Elles ont 60% moins de risque de souffrir d’un trouble dépressif majeur et sont 70% moins susceptibles de prendre des décisions de santé dangereuses pour elles. Plus encore, les différentes recherches ont démontré que cela était vrai quelle qu’était la culture ou la religion des participants.

Une spiritualité vivante, vécue de l’intérieur, rayonne. Elle nous engage profondément dans la vie. Toute quête spirituelle authentique n’a véritablement de sens que si elle nous relie aux autres par le cœur ♥️

— Psychologies (@Psychologies_) April 23, 2022

La pratique spirituelle serait bénéfique pour notre cerveau

Une autre étude scientifique dirigée par la professeure Miller a utilisé l’imagerie cérébrale pour constater les effets de la spiritualité sur le cerveau. Les chercheurs ont demandé aux participants de se souvenir de leurs expériences spirituelles personnelles. Ils ont alors constaté qu’il y avait des zones du cerveau qui s’illuminaient lorsque les participants écoutaient leur propre récit. Ces zones cérébrales étaient toujours les mêmes, reliées au traitement sensoriel et émotionnel des informations reçues, et ce quel que soit le type d’expérience spirituelle vécue. « Cette activité suggère que les expériences spirituelles aident les gens à faire face au stress tout en préservant leur santé mentale », a déclaré le Dr Miller. Enfin dernier point important selon la psychologue, l’élément clé et commun de toutes les expériences observées était un sentiment général de bien-être constant chez les personnes spirituelles. « Les participants évoquent un sentiment d’unité avec soi et une puissance supérieure. Et “que tout allait s’arranger”, peu importe leur situation initiale », conclut la directrice de l’étude.

La #spiritualité sans Dieu, une illusion ? Notre journaliste s’interroge sur la laïcité pic.twitter.com/9qRO710tg9

— Psychologies (@Psychologies_) January 31, 2016