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Une chapelle jusqu’aux JO: le diocèse de Paris a inauguré samedi “Notre-Dame des sportifs” qui se veut, au sein de l’église de la Madeleine, un “lieu d’écoute et de prière” pour les champions comme pour les amateurs.

La bénédiction de la chapelle coïncide aussi avec le début de la Coupe du monde de rugby — la Madeleine est d’ailleurs située à deux pas de la place de la Concorde où a été installée une vaste fanzone.

Sous les mosaïques du bâtiment néo-classique, une grosse centaine de fidèles assistent à la cérémonie ce samedi, munis pour certains de leur t-shirt, casque ou paire de gants de sport.

“J’ai fait bénir mon vélo et tout l’équipement, le casque, la tenue…”, explique Cécile de Guillebon, cycliste amateure, vêtue de la tête aux pied de sa tenue de course.

Isabelle Crudo, ancienne joueuse de tennis, est elle venue munie de ses raquettes: “certainement pas” pour gagner, explique cette sportive qui se veut “autant que faire se peut dans une démarche de spiritualité” et de “gratuité”.

Concrètement, la chapelle consiste en un autel surmonté d’une statue de la Vierge avec deux écrans faisant défiler des extraits de la Bible ou encore de discours et d’encycliques.

Un écran tactile permettra aussi de déposer une intention de prière ou de solliciter un aumônier du sport, pour pouvoir être accompagné personnellement ou en équipe.

Un besoin exprimé par les sportifs eux-mêmes, assure Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris, qui en a rencontré certains à l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance).

“De très grands sportifs sont aussi de grands chrétiens, ils disent bien que le sport prend toute leur vie, ça devient comme un Dieu! Il n’y a plus beaucoup de place pour autre chose, et ils en oublient un peu cette structure spirituelle. On veut juste se rendre disponibles pour eux”, affirme-t-il.

“Holy Games”

Avec cette chapelle il s’agit donc pour l’Eglise de “réunir la chair et l’esprit”, affirme-t-il, avec un clin d’oeil: “Marie-Madeleine a eu une médaille d’or parce qu’elle a couru la plus vite au tombeau (du Christ). On va en faire notre sainte patronne!”.

L’installation s’inscrit aussi dans le cadre des “Holy Games”, qui vont mobiliser l’Eglise catholique jusqu’aux Jeux paralympiques.

Ainsi, jeudi 14, jour du prochain match de l’équipe de France de rugby (contre l’Uruguay), une messe est prévue à la Madeleine pour les jeunes qui se rendront ensuite à la fanzone.

Et le 8 octobre, une course de 10 km reliera le Sacré-Coeur à la cathédrale de Saint-Denis, “très symbolique parce qu’elle passera par le futur village olympique”, explique Isabelle de Chatellus, directrice du projet Holy Games.

Compétition avec le Variétés club de France, “Pater cup” des prêtres joueurs de foot… l’Eglise compte aussi s’investir pendant les Jeux Olympiques, à l’été 2024.

“L’une de nos premières missions, demandées par le CIO, est d’animer l’aumônerie du village olympique. Il y aura plusieurs salles dont une pour les chrétiens”, ajoute Isabelle de Chatellus en rappelant qu’aux Jeux de Londres, en 2012, “il y a eu près de 7.000 demandes d’accompagnement de sportifs”.

Avant cela, une “messe de la paix” sera célébrée le jour de la trêve olympique, une semaine avant l’ouverture des JO. “On ne pourra pas l’avoir à Notre-Dame, elle aura lieu à la Madeleine”, explique la responsable.

A Paris, “Notre-Dame des sportifs” s’installe jusqu’aux JO