Un an après son décès, hommage à Renée Martel


Elle venait de lancer l’album Contre vents et marées, en tandem avec Paul Daraîche, et s’apprêtait à partir en tournée. Mais une tempête s’est déclenchée le18 décembre 2021, emportant Renée Martel avec elle. À 74 ans, un membre cher à notre grande famille nous quittait. Un an après sa disparition, l’amour que le Québec lui voue ne veut pas mourir.

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Cette grande dame était aimée et respectée, tant par ses pairs que par le public. De la fillette qui chantait et dansait avec son père, Marcel, à l’artiste accomplie qu’elle est devenue, elle a été chérie par plusieurs générations d’admirateurs. Une carrière comparable à nulle autre, une vie où drames et tragédies se sont succédé en cascade. En battante qu’elle était, elle a toujours su tout surmonter. 

En 1999, à la suite de la parution de l’album À mon père, l’artiste annonce qu’elle se retire. Mais elle ne tient pas parole! Dix ans plus tard, Renée Martel fait un retour triomphant avec l’album L’héritage. Constitué de chansons originales, il témoigne de l’éclectisme propre à la mélomane avertie qu’elle était. Elle récidive en 2012 avec Une femme libre

Si ses collaborations avec Patrick Norman et Paul Daraîche sont abondamment documentées, d’autres le sont moins, mais s’avèrent tout aussi importantes dans son cheminement. C’est ce que nous relevons à travers ce reportage. D’Elliot Maginot à Richard Desjardins, en passant par Lynda Lemay et Nelson Minville, tous nous ont confié à quel point Renée Martel les a touchés… et nous touche encore. 

KARL TREMBLAY/JOURNAL DE QUEBEC

Une semaine seulement après le décès de sa mère, Laurence vivait déjà son premier Noël sans elle. Puis, le 29 décembre, jour de son 34e anniversaire, avait lieu l’incinération du corps… «J’ai vécu un gros crush d’émotions au début, fait-elle remarquer. Depuis, c’est de plus en plus doux et serein.» Allumée, articulée, ouverte, sensible et affirmée, Laurence Lebel incarne l’adage qui veut que la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. «En vieillissant, je ressemble de plus en plus à ma mère, surtout quand j’ai les cheveux courts blond-blanc. Aux funérailles, des amis à elle me disaient qu’ils avaient l’impression de voir ma mère beaucoup plus jeune.» Ce compliment, elle l’accepte depuis avec ravissement.

DEUIL PARTAGÉ

Un an déjà… Laurence rappelle les derniers moments de sa mère, qu’elle a partagés avec son demi-frère, Dominique, et Martin Leclerc. «Ç’a été très particulier comme expérience… Tout allait vite autour, mais il y a eu un moment où j’ai senti un échange d’énergie entre elle et moi. On essayait de la rassurer, et je pense qu’elle se sentait en sécurité. L’espace d’un clin d’oeil, c’était particulier, parce que la médecine et la spiritualité se sont chevauchées. C’était extrêmement chargé d’émotion et de tristesse, mais j’ai quand même senti qu’il y avait un départ vers le repos.» Sa mère s’est éteinte dans la douceur et la sérénité, se console-t-elle. Étant la fille d’une personnalité jouissant d’une très grande notoriété, Laurence a vécu son deuil de façon particulière. «Le deuil de ma mère m’a appartenu pendant deux heures, puis je l’ai partagé avec le Québec au complet.» Elle a reçu tout cet amour les bras ouverts. «Depuis que je suis jeune, je suis habituée à partager les bons et les mauvais coups de la carrière de ma mère avec son public. Cet appui m’a beaucoup aidée. C’était très touchant de recevoir tous ces messages d’amour.»

FLEURS, CHANDELLE ET PÂTÉ CHINOIS

Depuis le décès de sa mère, Laurence est la gardienne de son oeuvre, comme Renée l’avait été pour celle de son père. Elle est à quelques mois de voir naître un projet dont elle avait eu l’idée, il y a quatre ans déjà. L’album C’est notre histoire regroupera 12 artistes émergents ou hors catégories, qui interpréteront chacun l’une des chansons de Renée. «Aller vers des artistes qui assureront une pérennité à son oeuvre ouvre le dialogue et rassemble les générations.» Renée était la première à être avide de nouveautés et s’intéressait au travail des jeunes artistes. Amusée, Laurence se souvient: «Dans les deux dernières années, elle me parlait constamment d’Elliot (Maginot) et elle voulait absolument que je le lui présente. Elle aimait aussi beaucoup Gab Bouchard, Jean Leloup, Les soeurs Boulay…» Avec son interprétation de Je vais à Londres, Ingrid St-Pierre enregistrait il y a quelques jours à peine la dernière chanson de C’est notre histoire, qui paraîtra à la fin mars. «C’était très touchant d’assister aux enregistrements. Je suis en train de vivre une très grande thérapie réparatrice à plusieurs niveaux en m’investissant dans ce projet! Ça m’aide énormément dans mon processus de deuil. Je n’ai pas l’impression de pleurer un défunt, mais de célébrer la mémoire de quelqu’un.»

Au moment où nous lui avons parlé, la semaine dernière, Laurence ne savait pas encore précisément la façon dont elle aborderait la journée du dimanche 18 décembre. «Si la température le permet, je vais probablement aller à Drummondville pour lui porter des fleurs. Je vais me faire un pâté chinois, parce que c’était le plat que je préférais qu’elle me prépare. Je vais souper avec du comfort food, un bouquet de fleurs et une chandelle.» Et de bien douces pensées…

En 2008, c’est en compagnie de Martin Leclerc, alors Directeur des projets spéciaux chez Musicor, que Renée fait son retour avec l’album L’héritage, 10 ans après avoir pris sa retraite. Leur relation a eu tôt fait de se transformer en amitié profonde et sincère. Jusqu’à son dernier souffle… 

Lorsqu’il évoque le souvenir de Renée, Martin Leclerc en parle comme d’un membre de sa propre famille. «Tout le monde voulait la protéger. Renée était aimée et faisait partie de la vie de tout le monde.» Dès le départ, il avait été impressionné par le souci de qualité de l’artiste. «Elle a toujours eu la finesse et la délicatesse de vouloir aller plus loin dans la qualité des textes et des musiques. Tout le monde voulait écrire pour elle, et c’était facile d’avoir du répertoire. Elle avait aussi la curiosité de travailler avec des artistes émergents. Sa fille, Laurence, l’alimentait beaucoup avec les nouveautés.»


Photo : Valerie Blum / Echos Ve

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LES NEUF VIES D’UNE BATTANTE

Après Une femme libre, paru en 2012, Martin Leclerc met sur pied sa propre boîte, et Renée le suit. Avec les enjeux de santé et de consommation qu’on lui connaissait, s’agissaitil d’un pari risqué? Il ne le croit pas. En fait, la question ne se posait même pas. «Étant donné que je la considérais comme un membre de la famille, je lui ai toujours accordé le temps qu’il fallait, même si on a connu des montagnes russes à certains niveaux. Oui, à la fin, il y a eu des annulations de tournées. Ce n’était pas nécessairement à cause de l’alcool, mais en raison de problèmes de santé.» Ensemble, ils ont traversé des périodes difficiles. «C’était un combat. Renée avait besoin de nous pour l’aider et la soutenir dans tout ça. Ensemble, on avait des défis à relever. Ça n’a pas toujours été facile. On a parfois dû reporter ou annuler des spectacles, mais on y est arrivés. On a toujours été là pour lui apporter notre aide.»

À travers les épreuves qu’elle a dû surmonter, Renée est apparue comme une chatte ayant eu neuf vies. «Elle a connu la noirceur, mais c’était une battante. Elle était consciente de cette noirceur et de ses actes, mais a toujours voulu poursuivre par respect pour les gens. Elle avait appris très jeune le respect du public et des gens qu’elle côtoyait.»

LES DERNIERS INSTANTS

En novembre 2021, la femme de 74 ans tousse à répétition et de façon inquiétante. Martin lui suggère alors de passer un test covid. «Elle y est allée avec son fils, Dominique, et il s’est avéré négatif. Mais comme elle toussait toujours, elle est allée voir son médecin à l’hôpital Honoré-Mercier, à Saint-Hyacinthe, et il a préféré la garder pour la soigner. Je suis allé la voir régulièrement pour passer du temps avec elle.» Le vendredi 17 décembre, Martin est en week-end à sa maison de campagne. «On s’est parlé, et je lui ai dit que j’irais la voir le lendemain ou le surlendemain.» Les événements se sont précipités dramatiquement. Le samedi matin, il reçoit un coup de fil de l’hôpital lui disant que Renée veut le voir. «Je suis arrivé à sa chambre vers 11 h. Laurence et Dominique y étaient déjà. Renée a été consciente jusqu’à la fin, et on a pu se dire tout l’amour qu’on avait l’un pour l’autre. Ç’a été un moment précieux. » À 13 h 20, Renée tient la main de ses enfants et de Martin lorsqu’elle pousse son dernier souffle… «Son départ a été très serein. Elle l’acceptait.»

«C’est très émouvant de parler d’elle», laisse tomber Richard Desjardins au beau milieu de notre entretien. Depuis une dizaine de minutes, il se remémore de doux souvenirs, qui prennent racine dans sa terre natale. En 1975, ça rockait fort à Rouyn-Noranda! Richard Desjardins rappelle: «On écoutait les Rolling Stones, Humble Pie… Dans ce tempslà, les restaurants étaient ouverts toute la nuit et, avant d’aller se coucher, on allait manger un spaghetti. Mais Renée Martel était un petit secret caché pour tous les rockeurs qui étaient là. Ça nous aidait à aller nous coucher tranquilles. C’est avec elle qu’on aimait s’abriller.» Il parle de sa voix avec délicatesse: «Il y avait du miel et une petite tristesse, aussi. Ça sentait la sincérité. Ça nous parlait personnellement.» À la fin des années 1970, alors qu’il habite à Sainte-Sophie, dans les Laurentides, il apprend qu’elle chantera dans un bar de Lafontaine le lendemain. «J’étais réfugié économique et je n’avais pas de char. C’était à une douzaine de kilomètres, et j’y suis allé en vélo. Je suis arrivé au bar, et il n’y avait pas grand monde parce que la mode était au disco. J’ai assisté à l’un des plus beaux concerts de ma vie. Je suis retourné en bicycle à Sainte-Sophie à la pluie battante. J’ai pris un bon bain chaud et, quand je me suis couché, c’était le bonheur.»

UNE SURPRISE

En 2008, en amont de l’album L’héritage, Richard a la surprise de recevoir un coup de fil de celle qui le fait tant rêver. «Elle m’a approché parce qu’elle voulait faire une toune. Elle était dans une mauvaise passe et m’avait conté ce qui se passait dans sa vie. Je me sentais privilégié qu’elle se confie à moi. C’est là que j’ai écrit À un coeur de cristal.» Qui plus est, Renée lui demande qu’ils l’interprètent en duo. Vient le jour de l’enregistrement. «J’arrive là, et tous les musiciens étaient là, dans la même salle. Il y avait un gros micro entre elle et moi. L’orchestre part, et on chante. On fait une prise. Ensuite, il y a un long silence. Je me demandais ce qui se passait… Marc Pérusse, le réalisateur, dit: “Vous pouvez dégager, Monsieur Desjardins.” Je pensais que je n’avais pas été assez bon. Mais c’est cette prise-là qu’ils ont gardée pour l’album. J’étais arrivé à 13 h et à 14 h, j’étais rentré chez nous.» Encore aujourd’hui, À un coeur de cristal est bien au chaud dans son coeur. «Si je refais un album, c’est sûr que je vais la mettre dessus.»

C’est à Lynda Lemay que Renée confie le délicat ouvrage d’écrire sur le suicide de son amoureux. Évoquer le nom de Renée Martel ravive de doux souvenirs pour Lynda. «Avec Ginette Reno et Nana Mouskouri, elle a été l’une des trois premières chanteuses que j’ai connues et qui m’ont suivie toute ma vie. J’ai des liens avec ces grandes chanteuses qui m’ont influencée.» Amusée, elle nous amène avec elle dans les années 1970. «La première chanson que j’ai chantée à la maison, debout sur un pouf, c’est Un amour qui ne veut pas mourir. C’est même la toute première chanson dont je me souvienne! Elle ne nous quitte jamais une fois qu’on l’a entendu chanter par Renée.» Elle est rapidement fascinée par cette belle blonde qu’elle voit à la télé. «C’était plus qu’une grande interprète, elle avait un charisme fou! On la voyait apparaître à la télévision et on était en amour avec elle. Elle était magique. Elle était de la grande famille québécoise, et on la voulait tous dans la nôtre.»


MARIE-CLAUDE FOREST/AGENCE QMI

UN MANDAT DÉLICAT

En 2008, Renée vit un drame quand son amoureux, Bruno Martin, s’enlève la vie. Cette tragédie, telle une phase de son deuil, elle veut la chanter. C’est vers Lynda Lemay qu’elle se tourne pour traduire ce qu’elle ressent. «On ne se connaissait pas, rappelle Lynda. C’est Marc Pérusse qui m’a dit qu’elle espérait que je mette des mots sur cette partie de son histoire… C’était un mandat très délicat, mais je voyais dans sa personnalité que ça marcherait, elle et moi. J’avais l’impression de la deviner, et c’est ce que j’ai fait quand j’ai écrit pour elle.» L’instinct de Lynda s’avère sûr. «Je savais que ce ne serait pas compliqué, justement parce qu’elle était quelqu’un de vrai. Elle était une star, mais elle ne jouait pas à la vedette. Ça n’a pas été difficile de me laisser porter par ce qu’elle m’a transmis comme… comment dire… Elle n’a pas eu besoin de m’en dire beaucoup pour que j’arrive à ces mots-là. C’est en lisant ses silences que j’ai trouvé les mots.» Ces mots, ce sont ceux que Renée livre dans La porte de ta vie, dernier titre de l’album Une femme libre, paru en 2012. Elle chante: «J’maquille ma souffrance / J’ai beau faire de mon mieux / J’ai toujours ton absence / Plantée au fond des yeux.» L’autrice explique: «J’ai commencé par décrire ce que je voyais en la regardant. J’essayais de lire derrière son sourire et ses yeux qui nous regardent et essaient d’être forts, mais qui trahissent une fragilité. Elle avait cette blessure jamais guérie qui faisait partie de sa beauté.» Elle se laisse ensuite guider par ce qu’elle éprouve, sans calculer. «Je me suis laissé imprégner par ce que je ressentais quand je la voyais évoluer. C’est ça que j’ai transmis, comme si c’était moi qui le vivais. J’ai fait passer ses émotions par mon coeur et en y mettant ma poésie concrète et mon empathie.»

RENDRE JOLI LE MALHEUR

En accueillant la chanson «avec amour et émotion», sans y changer un mot, Renée dit à Lynda: «C’est exactement ça! Comment as-tu pu trouver des mots aussi justes pour dire ce que je ressens?» Elle se reconnaît parfaitement dans La porte de ta vie. «Comment j’ai fait? Il y a toujours une part de magie dans l’énergie entre deux personnes. Je n’ai pas peur des mots et de plonger dans les émotions. En même temps, il y a une douceur dans ma façon de faire sonner les mots qui fait que ça passe. Quand j’étais jeune, je disais qu’écrire le malheur est la seule façon de le rendre joli. Je pense que Renée avait besoin de mes mots et de ma musique pour alléger cette histoirelà. C’est la magie d’une chanson; sans guérir, ça peut soigner une blessure.» Qui aurait dit que la fillette qui chantait Un amour qui ne veut pas mourir serait appelée à chanter sur un amour qui a voulu mourir? «Je la considérais comme une amie de la famille depuis toujours, c’est peut-être ce qui m’a permis de plonger dans son coeur et de trouver les mots justes. C’est touchant de savoir que ç’a été ça, notre relation…»


Photo : Frederic Auclair / TVA

«Qu’est-ce que tu dirais si j’te disais que ça file pas fort / Qu’j’ai l’impression d’aller nulle part.» Ces paroles de Comme dans l’temps, Renée les chante avec les membres de Kaïn sur leur album Je viens d’ici, paru en 2019. Cette année-là, on lui a diagnostiqué un cancer du sein… Originaire comme elle de Drummondville, où il habite toujours, Steve Veilleux chérit cette expérience: «Renée m’appelait chez moi pour me parler de la chanson et de l’arrangement. Elle n’en revenait pas qu’on ait pensé à elle, malgré le statut qu’elle avait. Elle était très démonstrative. En studio, on a fait deux ou trois prises pour la forme, mais dès la première, ça y était.» On y sent toute la fragilité et la vérité de Renée. «On pleurait à chaudes larmes… Son interprétation était d’un naturel déconcertant.» Plus tard, la réalisatrice Isabelle Longnus tire un magnifique clip, tout en sobriété, de cette chanson. «C’était rendu plus difficile pour Renée… Il a fallu tourner les images plusieurs fois. On était prévenants, mais c’était très exigeant physiquement pour elle. La beauté de la chose, c’est qu’encore une fois, elle s’était donnée comme si c’était sa propre chanson. Elle la chante avec la voix de son vécu. Ça donne une tout autre portée à la chanson.» Le 19 décembre 2019, sur son compte Facebook, Renée présente le résultat en ces termes: «Moment pur et fragile… avec mes amis Kaïn. Merci…» C’est en septembre 2020, à l’occasion de la présentation officielle du film Jukebox à Drummondville, que Steve et Renée se voient pour une des dernières fois. «J’avais eu le privilège de faire un petit témoignage sur scène avant la projection et de lui remettre une toile d’un artiste d’ici. Un an plus tard survenait son décès. On savait que sa santé s’était effritée, mais ça m’a donné une grosse gifle.» 

Chaque fois que Renée croisait Michel Rivard, elle lui rappelait qu’elle espérait une chanson de lui. De son côté, il avait depuis longtemps en tête le désir d’écrire pour elle. «Je lui en avais déjà proposé une, mais il y avait un petit quelque chose dans le texte où elle ne voulait pas aller, ce que j’ai respecté totalement.» Fin du premier épisode. «Mais j’avais toujours l’idée de faire quelque chose pour elle…» Plus tôt dans sa carrière, l’auteur-compositeur a écrit La guitare de Jérémie pour Patrick Norman qui, depuis, a trouvé un solide ancrage dans son répertoire. Ensuite est venu le projet du disque Nous, en duo avec Renée. «Je ne me souviens pas lequel des deux m’a appelé pour me demander une chanson. Mais ça tombait bien parce qu’à cette époque, ma blonde, Ève Déziel, et moi avions le goût d’écrire ensemble. On venait de le faire pour Isabelle Boulay et pour Marie-Eve Janvier et Jean-François Breau. Sauf que j’étais en train de concevoir mon spectacle L’origine de mes espèces et j’avais la tête là-dedans. C’est donc Ève qui est arrivée avec l’idée du texte Amis d’amour. On l’a peaufiné ensemble, et j’ai écrit une musique.» Cette chanson, qui aborde les 40 ans d’amitié entre un homme et une femme, s’est avérée le premier extrait de Nous, paru en 2016. «On ne pouvait pas dire non à une personne qu’on aimait et qu’on aime encore.»


Photo : Eric Carriere / TVA Pub

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