Test du jeu The Callisto Protocol

Bâti avec l’ambition de franchir une nouvelle étape en matière d’horreur dans le divertissement interactif, The Callisto Protocol est souvent comparé à Dead Space. Il faut reconnaître que les deux softs partagent plusieurs points communs, à commencer par le même créateur, Glen Schofield, mais aussi un genre identique, un univers sci-fi semblable et bien sûr des créatures humanoïdes qui pourraient être interchangeables. Révélé aux Game Awards 2020, le titre de Striking Distance a enfin quitté la face cachée de la lune morte de Jupiter pour atterrir sur Terre. Les voyants sont-ils au vert ?

Conditions du test

Nous avons testé The Callisto Protocol sur Xbox Series X avec un code review fourni par Krafton sur une TV OLED 4K après avoir téléchargé un patch de 16 Go. D’autres membres de la rédaction ont joué à la version PlayStation 5. Nous avons terminé l’aventure en une douzaine d’heures. Toutes les captures d’écran ont été faites avec l’outil de capture de la Xbox Series X.

L’histoire : viser la lune ? Ça ne lui fait pas peur !

Jacob Lee n’aurait jamais dû vagabonder dans l’espace ce jour-là. Suite à un incident, son vaisseau de transport, le Charon, s’écrase sur un astre. Tout vire alors au désastre : le rescapé devient le séquestré d’un centre pénitentiaire de haute sécurité. À force de vendre The Callisto Protocol comme une suite spirituelle de Dead Space, saga horrifique sur laquelle plusieurs membres de Striking Distance ont travaillé, le studio aurait pu s’empêcher de sortir des clous en appliquant à la lettre une formule éprouvée. Faire tomber les barreaux et s’échapper d’une prison, c’est justement l’objectif du protagoniste principal. Faut-il y voir un parallèle ? En 2320, la lune morte de Jupiter, nommée Callisto, abrite une forteresse d’où émerge une épouvantable menace. Au rythme des cris, les détenus mutent en monstres abominables assoiffés de sang. Les matons ont laissé place aux miteux. Pour survivre, Jacob va devoir percer à la fois les secrets des dédales sombres de Fer Noir et la peau des immondices hantant les environs.

L’horreur accessible

L’équipe de Striking Distance veut inclure le plus de monde possible dans son aventure horrifique. C’est pourquoi elle a pensé à intégrer trois niveaux de difficulté ainsi que de nombreuses options d’accessibilité pouvant être modifiées à tout moment. Parmi elles, nous retrouvons une visée/esquive auto, des QTE auto, des contrastes élevés et de multiples options graphiques. La difficulté peut elle aussi être changée à tout moment.

Dès les premières foulées sur le sol froid de la structure inhospitalière, l’affiliation avec Dead Space se voit comme le bras luisant d’un Exploder au milieu de la figure. Le placement de la caméra épaule, le gore, les lumières stroboscopiques, l’interface épurée, les diodes de santé greffées dans le dos… tout à l’écran rappelle l’œuvre d’Electronic Arts sortie en 2008. Ce n’est ni dans son univers, ni dans son bestiaire que The Callisto Protocol prend ses distances avec l’épopée de Clarke. Jeté à l’intérieur de longs corridors faiblement éclairés, le joueur retrouve à peu près tous les styles de Nécromorphes rencontrés dans l’Ishimura avec des contrefaçons de Slashers, Spitters, Grabbers, Leapers et autres Swarmers. Diantre, cela signifie-t-il que la production de Striking Distance n’est qu’une pâle copie du matériau d’origine dont elle s’est inspirée ? Pas forcément. Manette entre les mains, il ne faut que quelques minutes pour s’apercevoir que certaines mécaniques détonnent.

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En combat, Jacob Lee dans les pensées de ses adversaires

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Ce qui saute aux yeux dès les premiers instants passés sur Fer Noir, en plus des dangers organiques qui rôdent, c’est que la manière dont le joueur affronte les entités protéiformes rencontrées, appelées Biophages, diffère par rapport à Dead Space. Le système de combat de The Callisto Protocol se définit par un mélange de tirs à l’arme à feu mais aussi, et surtout, de corps à corps. Là où un Isaac Clarke ne se servait de son pied que pour repousser ou écraser ses agresseurs, Jacob Lee, lui, sait mettre ses poings où il veut et c’est souvent dans la gueule. Le taulard d’un soir exécute des combos en combat rapproché à l’aide de la gâchette mais aussi des esquives ainsi que de blocages grâce au titillement du stick gauche. Avec ses parades à gérer au stick, la création de Glen Schofield rappelle d’illustres jeux de boxe, ce qui est étonnant et loin d’être désagréable pour un survival-horror.

Un combat se décompose ainsi : le monstre attaque, le joueur esquive ou bloque puis assène une série de coups à l’agresseur jusqu’à ce que le combo s’arrête, ce qui lance une nouvelle phase (attaque/esquive). Le nombre de phases varie en fonction de la difficulté sélectionnée. En “Normal”, il faut en réussir trois pour envoyer un Biophage classique en enfer, ce qui est plutôt long. Une fois une arme à feu récupérée, celle-ci s’immisce dans les joutes rapprochées avec la possibilité d’infliger des tirs dévastateurs pendant les enchaînements. En un contre un, la mécanique fonctionne super bien, mais lorsque les opposants s’y mettent à plusieurs, tout devient un joyeux capharnaüm. Au petit jeu des timings serrés comme des expressos, il est commun de se prendre un mauvais coup malgré les tentatives de bien faire.

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Loin des yeux, balle dans le cœur

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Largement moins nombreuses que dans Dead Space, mais aussi moins indispensables au gameplay, les armes à feu sont avant tout là pour ralentir les créatures qui chargent. The Callisto Protocol n’intègre pas dans son délire la découpe de membres comme mécanique principale. Malgré tout, il n’est pas toujours recommandé de concentrer ses tirs sur les têtes – ou tout ce qui y est assimilé – des monstres. Certains ont des tentacules qui doivent être détruits en priorité, car si ces dernières ne sont pas coupées rapidement, elles provoquent une mutation transformant le Biophage en un amalgame aussi dégoûtant que puissant. Même envoyés au tapis, les opposants peuvent se réveiller. Les piétiner ruinera leurs envies de grandeur et délivrera des items utiles tels que du soin, des munitions et des crédits, comme dans Dead Space. Heureusement que Striking Distance à affublé son bébé de combats rapprochés intenses, car le classicisme des affrontements à distance déroute. Ce qui est sûr, c’est que le simple flingue fourni n’arrive pas à faire de l’ombre au mythique Cutter Plasma. Quant à la diversité de ce qui est fourni, nous vous laissons juger : deux types de pistolets, deux fusils à pompe (un à une main, l’autre à deux mains) et un fusil d’assaut. On a connu des arsenaux plus originaux. Les pétoires, bien que d’une grande aide pour survivre, ne font pas tout. Grâce à son gant capable de contrôler les objets mais aussi les corps à distance, Jacob a d’autres sérieux atouts.

Muni d’une arme gravitationnelle appelée G.R.P, le joueur dispose de pouvoirs télékinésiques. Une fois touché par le projectile, le monstre entre en lévitation et peut ainsi se transformer en punching-ball géant. Mieux, plongé dans cet état léthargique, l’opposant ne peut résister aux mises à mort les plus créatives, qu’il termine empalé dans les pointes d’un mur ou broyé contre les pales d’une turbine. Contrairement à la Stase du soft d’Electronic Arts, Le G.R.P se recharge progressivement au fil du temps. Cela a pour effet d’encourager l’aventurier à l’utiliser plutôt que de garder cette ressource dans la crainte de futurs affrontements plus animés. Cette arme gravitationnelle est au centre des mécaniques de Callisto Protocol : elle sert à temporiser une rixe trop intense, à éloigner ou au contraire à attirer les adversaires et même à se servir des Biophages comme de boucliers “humains”. Sans être d’une originalité folle, cette fonctionnalité a le mérite d’apporter une dimension sandbox, certes légère, à l’expérience.

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Le long chemin semé d’embûches qui sépare Jacob de la liberté livre un challenge relevé en difficulté normale : chaque bagarre est une épreuve, surtout dans la première moitié du jeu quand le héros n’a pas d’équipement évolué. Les pics de difficulté interviennent dès que trois adversaires veulent en découdre en même temps et qu’aucun élément létal se trouve dans les environs pour la télékinésie. Le fait que Jacob prenne de longues secondes pour s’injecter du soin corse un peu plus le challenge des affrontements. Soyons clairs, vous n’aurez quasiment jamais le temps de vous soigner pendant une bataille, surtout si votre réserve de G.R.P fait défaut. Les gels de santé à récupérer sur le corps des ennemis abattus, eux, soignent dès qu’on les ramasse, ce qui fait penser au fonctionnement des bonus de soin des vieux beat’em up. Dans sa seconde partie, Callisto Protocol met de côté les combats rapprochés tant les ennemis deviennent nombreux, ce qui engendre un déséquilibre par rapport à la promesse initiale : le côté tactique du corps à corps disparaît au profit de rencontres simplement bourrines.

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Exploration : quand il nous manque une case, on a des jambes

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Le soft de Krafton intègre dans ses circuits de quoi intéresser le joueur de 2022 avec de l’élimination furtive, des QTE ainsi que des checkpoints réguliers. Non, vous n’aurez pas à trouver des salles de sauvegarde pour sécuriser l’avancée. Il emprunte aussi les bordures jaunâtres indiquant qu’un élément du décor peut être enjambé, et des liaisons cutscenes/gameplay imperceptibles, sans pour autant que l’aventure ne soit montrée dans un seul plan-séquence. Il propose aussi de quoi améliorer son personnage. L’argent récolté se dépense contre diverses victuailles et upgrades dans les quelques stations de reforge du jeu. Petit à petit, la matraque électrique fait plus de dégâts, le gun gagne en capacité et le G.R.P envoie les corps plus loin. Des plans à ramasser et à stocker dans son inventaire en attendant de les télécharger dans une station sont aussi de la partie. Ils débloquent de nouvelles armes (comme un shotgun à une main). C’est également dans ces magasins qu’il est possible de revendre les items ramassés, ce qui est vivement encouragé pour atteindre certains paliers relativement élevés. Attention cependant, l’inventaire minuscule dans la première moitié du jeu oblige à faire des concessions.

À des moments précis, les stations de reforge étant aussi rares que l’inventaire est limité, le joueur n’a pas d’autres solutions s’il veut faire évoluer correctement son équipement que de faire des allers-retours. Sur ce point, The Callisto Protocol arrive à être plus rugueux que Dead Space. En outre, là où le futur remake d’Electronic Arts intègre des événements aléatoires pour surprendre le joueur même s’il a nettoyé un endroit, le soft de Striking Distance ne laisse que du vide quand une arène a été nettoyée. Le joueur se trouve seul à courir à droite et à gauche pour ramasser puis revendre le matériel laissé en vue d’optimiser son évolution. Le choix de design se révèle donc discutable, bien que l’inventaire gagne arbitrairement en espace dans la seconde moitié du jeu. Il n’empêche que la montée en puissance de Jacob grâce au rafistolage de son matériel est plaisante. Au fur et à mesure, les ennemis subissent de plus gros dégâts et posent un petit peu moins de problèmes au prisonnier. Pourquoi faire des parades quand la matraque électrique brise les bras de ceux souhaitant se protéger ?

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Contrairement à ce dont Isaac Clarke était affublé, Jacob Lee n’a aucun moyen de faire apparaître de traînée lumineuse indiquant le chemin à suivre vers sa quête. Le level design étant simple et pas du tout labyrinthique, l’absence de carte ne pose pas de problème. Cette ligne de lumière n’avait pas comme unique fonction de précipiter le joueur vers son objectif, elle lui indiquait également, indirectement, quelle route menait à quelque chose d’annexe. Dans The Callisto Protocol, on ne sait pas toujours si l’on emprunte la route principale ou bien une voie menant vers un bonus. Malheureusement, le jeu décidant arbitrairement quand il est autorisé de retourner sur ses pas ou non, il n’est pas toujours possible de fouiller à sa convenance. Ce qui est légèrement frustrant.

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Le futur est mort en 2008

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Même si l’épopée se déroule en 2320, plusieurs éléments rappellent la première décennie des années 2000. Le fait que The Callisto Protocol prenne ses (striking) distances avec Dead Space dans son core gameplay tout en s’appuyant sur ses bases solides montre que Glen Schofield ne s’est pas reposé sur ses lauriers. Il est cependant regrettable de noter que le directeur créatif n’a pas souhaité dépoussiérer davantage le genre avec la première production de son studio. Pour commencer, aucun demi-tour rapide n’est proposé, fait plutôt étonnant lorsque l’on sait que quasiment tous les TPS horrifiques en proposent depuis plusieurs années. Ensuite, les sas de chargement sont tellement nombreux qu’ils en deviendraient presque dérangeants. Le joueur rampe effectivement dans des gaines de ventilation interminables, longe de longs murs, emprunte des ascenseurs qui mettent du temps à descendre, monte à des échelles de plusieurs mètres, ouvre des portes lourdes en martelant Y ou attend dans des sas de décontamination à intervalle régulier.

Enfin, l’intégralité de la progression repose sur des fusibles à trouver ainsi que des implants à dénicher pour ouvrir des portes fermées. Aucun puzzle ne vient égayer la progression, tandis que les passages épiques scriptés se comptent sur les doigts d’une main planant dans l’espace. Il est regrettable de constater un manque général d’audace, quand bien même le sang giclerait par hectolitres. Qu’il s’agisse des armes, des missions (allumer un générateur, faire fonctionner des disjoncteurs, etc.), des lieux visités (grottes, laboratoires secrets, bidonvilles, etc.), des boss ou même des ennemis (il y a des espèces de Claqueurs qui ne se dirigent qu’au son, à la manière d’un The Last of Us), The Callisto Protocol ressemble à ce que nous jouons depuis 14 ans. Le scénario, classique, a au moins le mérite d’être rythmé et de propulser Jacob aux quatre coins du centre carcéral sans que l’on s’y ennuie. Les adjuvants comme les opposants font leur job sans qu’aucune des personnalités exposées nous donne l’impression d’être ailleurs que devant un blockbuster américain.

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Des graphismes plus évolués que n’importe quel Biophage

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Attirés par des trailers plus impressionnants les uns que les autres et convaincus par l’aspect next-gen grâce à des images étourdissantes mettant les acteurs (Josh Duhamel, Karen Fukuhara) en face de leurs clones en 3D, les joueurs attendent de s’en prendre plein les mirettes avec The Callisto Protocol. Ce qui est certain, c’est que le titre de Striking Distance est beau. Chaque source lumineuse projette l’ombre des personnages, les effets spéciaux sont nombreux, les textures sont détaillées et les animations faciales sont superbement retranscrites. Malgré le gigantisme des décors, le studio a fait des efforts remarquables pour insuffler de la vie – et de la mort – à son terrain de jeu. Il n’est pas rare de remarquer, au loin, des fugitifs tentant de s’enfuir, des affrontements sanglants, des créatures hystériques ou encore des gardes paniqués. Seuls les reflets réalistes dans les miroirs ne sont pas gérés par le moteur.

Malheureusement, toute cette démonstration technique a un coût non-négligeable : le framerate plonge parfois vers les abysses. Dès qu’une scène est un peu trop gourmande à cause d’une distance d’affichage énorme ou d’éléments animés abondants, le moteur de jeu tousse sur Xbox Series X, malgré le premier patch. Un jeu qui base une grande partie de son gameplay sur les bons timings perd de son intérêt avec un 30fps inconstant, c’est pourquoi nous déconseillons le mode “graphismes” actuellement. Fort heureusement, l’option “performances” assure un 60fps relativement stable au prix d’effets spéciaux moins convaincants et d’un rendu moins net. Croyez-nous, c’est un moindre mal.

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Fear effect

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L’ambiance générale du titre frappe là où ça fait mal. Visuellement, la direction artistique choisie assure un spectacle sanglant au sein d’un monde dur et froid comme la mort. Les détails sont là pour parler aux fans du genre : quand un ennemi explose, ses morceaux retombent les uns après les autres du plafond. Miam ! L’ambiance sonore est excellente : les musiques interviennent quand il le faut, les sons lourds conviennent parfaitement aux niveaux à arpenter et les cris des créatures glacent le sang. La spatialisation est satisfaisante sans être révolutionnaire. Il est dommage de constater que l’implémentation de la VF est loin d’être parfaite. Non pas que le ton soit à côté, mais la synchronisation labiale est erratique. Durant notre partie, quelques répliques avaient également du mal à sortir et nous avons assisté à des dialogues sans voix audible. Parfois, la version originale prend le dessus, parfois, une autre langue que le français est jouée. Nous espérons que ces bugs un peu gênants – qui rappellent que nous sommes devant un bon vieux jeu vidéo – seront corrigés à l’aide d’un futur patch. Les sensations à la DualSense sont bonnes avec des vibrations qui pulsent selon les sons ambiants. Par exemple, quand Jacob approche d’une turbine, le joueur sent les rotations des pales dans ses mains. Que les possesseurs de Xbox se rassurent, même s’ils n’ont pas le droit aux retours haptiques, les vibrations sont malgré tout précises.

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Conclusion

Points forts

  • Un gameplay finalement différent de celui de Dead Space, plus orienté corps à corps
  • Chaque affrontement est un défi intense
  • Graphiquement réussi (textures, effets spéciaux, animation faciale, gore)
  • Pas vilain en mode Performances
  • Rythme soutenu, on a toujours envie d’avancer
  • Superbe ambiance
  • La montée en puissance de Jacob grâce à la reforge, plaisante

Points faibles

  • Rapidement chaotique quand deux ou trois ennemis attaquent en même temps en difficulté normale
  • Manque général d’audace dans les armes, ennemis, missions, niveaux
  • Un scénario qui aurait mérité plus de surprises et de passages/personnages marquants
  • Quelques choix discutables de game design (pas de demi-tour rapide, pas de puzzles, peu de boss, inventaire ultra limité forçant des allers-retours)
  • Des chutes de framerate sur Xbox Series X
  • Trop de sas de chargement déguisés (gaine de ventilation, échelles, passages étroits…)
  • Plusieurs problèmes dans la localisation française (synchro labiale, soucis de sons, etc.)

Dans l’espace, personne ne vous entendra hurler… de joie ou de colère ? S’appuyant sur les fondations solides comme du métal du premier Dead Space, The Callisto Protocol esquive la photocopie grâce à ses combats au corps à corps intenses, difficiles, mais pas aussi précis que nous l’aurions souhaité. Malgré un manque certain d’audace, Striking Distance est parvenu à voler les anneaux de Saturne afin de les glisser aux annulaires des amoureux d’horreur sci-fi. Attachez votre ceinture d’astéroïdes, le Space Mountain gore va vous secouer, quand bien même le voyage se révélerait aussi imparfait que classique.

12.9

L’avis des lecteurs
(43)

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