Notre sélection de sorties culturelles pour l’automne 2022

Festival d’automne à Paris

Festival. Cette année, la plus grande manifestation pluridisciplinaire d’Île-de-France va se déployer comme à son habitude dans plus de 60 lieux avec une programmation mixant théâtre, danse, musique, performances et arts visuels. Elle met à l’honneur l’Europe de la culture au travers d’une trentaine d’artistes.

Les deux portraits – ces focus sur une personnalité avec une programmation élargie – permettront de se plonger dans les univers de deux femmes au tempérament bien trempé : la compositrice autrichienne Olga Neuwirth et la chorégraphe Marlene Monteiro Freitas. L’artiste née au Cap-Vert qui a marqué la précédente édition avec sa pièce Mal – Embriaguez Divina, génial pamphlet contre l’ivresse du pouvoir, revient avec plusieurs pièces, performances et installations. Sa création Ôss, en collaboration avec Dançando com a Diferença, une compagnie portugaise associant interprètes valides et en situation de handicap, promet de faire des étincelles.

• CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE

Difficile de faire un choix parmi tant de propositions : on retiendra la présence de Noé Soulier à la tête du Centre national de danse contemporaine (CNDC) d’Angers, à découvrir à travers six temps chorégraphiques. Autre coup de cœur théâtral : Liebestod de l’artiste espagnole Angélica Liddell, pièce en hommage au torero Juan Belmonte tué durant une corrida. Une pièce âpre d’une beauté déroutante dans lequel la performeuse se livre tout entière. Fascinant. C.C.

Jusqu’au 31 décembre à Paris et en Île-de-France, festival-automne.com

Musica

Festival. Musique et théâtre se conjuguent avec bonheur pour cette édition du festival Musica. Dans Only the Sound Remains, la compositrice Kaija Saariaho s’inspire du nô. Georges Aperghis, figure fondatrice du théâtre musical, présente deux œuvres, Migrants et la Construction du monde. Le compositeur et metteur en scène Heiner Goebbels reprend Noir sur blanc, d’après Edgar Poe, œuvre pétillante d’humour créée en 1996. Avec Marelle, Benjamin Dupé présente, lui, une pièce de concert interprétée par des enfants à la fois danseurs et musiciens. Enfin, Silvia Costa met en scène Like Flesh, œuvre composée par Sivan Eldar sur un livret de Cordelia Lynn, d’après les Métamorphoses d’Ovide. H.L.T.

Du 15 septembre au 2 octobre à Strasbourg (67) et Nancy (54), festivalmusica.fr

Mettre en scène

Festival. Déployé sur une quinzaine de lieux de l’agglomération rennaise, ce festival offre un riche panorama de la création théâtrale ou chorégraphique contemporaine. Stadium, spectacle de Mohamed El Khatib, interroge des supporteurs sur leur passion du football. Patriarcat, de Ruth Rosenthal et Xavier Klaine, analyse les effets du confinement sur leur vie de couple. Dans Limbo, Victor de Oliveira revient sur ses origines métissées. Arthur Nauzyciel met en scène la Ronde, d’Arthur Schnitzler. Et François Tanguy présente Par Autan, sa dernière création, plongée au sein d’un maelström de tableaux poétiques mouvants et émouvants, foisonnants et chatoyants à l’image de ce festival. H.L.T.

Du 16 au 26 novembre à Rennes (35), t-n-b.fr

Racine carrée du verbe être

Théâtre. À quoi ressemblerait son existence s’il avait emprunté une seule fois l’autre chemin qui s’ouvrait à lui ? La question du hasard obsède Wajdi Mouawad qui en fait la substance d’un spectacle-fleuve. Puisant dans sa propre histoire, l’artiste québécois d’origine libanaise raconte une semaine dans la vie d’un homme, entre fiction et métaphysique.

Pour cette folle épopée de sept heures, le directeur de la Colline, lui-même sur scène, s’entoure de 13 interprètes dont plusieurs se sont illustrés dans le très salué Tous des oiseaux. N.G.

Du 30 septembre au 30 décembre, à la Colline-Théâtre national, Paris (XXe), colline.fr

Dark Was the Night

Les « sons de la terre » embarqués dans les engins spatiaux Voyager 1 et 2. Images de la Nasa.

• MARSHALL – TRIBALEYE IMAGES/ ALAMY STOCK PHOTO/PRESSE

Théâtre. D’un bluesman aveugle, mort de froid une nuit de l’hiver 1949, au vaisseau spatial Voyager, évoluant dans l’immensité du cosmos, c’est une trajectoire étonnante que nous propose de suivre Emmanuel Meirieu dans cette nouvelle création. À bord de Voyager se trouve un disque où sont gravés divers témoignages de l’humanité à l’adresse de possibles civilisations extraterrestres. Parmi ces témoignages, la chanson Dark Was the Night, Cold Was the Ground de Blind Willie Johnson, dont ce spectacle évoque avec empathie la postérité paradoxale. H.L.T.

Du 4 au 6 octobre à Grenoble (38), mc2grenoble.fr, du 12 au 15 octobre à Lille (59), theatredunord.fr, du 8 au 14 décembre à Ivry (94), theatre-quartiers-ivry.com

Tiago Rodrigues

• DOUGADOS MAGALI

Théâtre. C’est un panorama exceptionnel du théâtre de Tiago Rodrigues qui est proposé au spectateur cet automne. Chœur des amants, sa première pièce, créée en 2007 à Lisbonne, reprise aujourd’hui avec des acteurs français, explore avec infiniment de tact un moment de crise au sein d’un couple amoureux. Dans un tout autre registre, Catarina et la beauté de tuer des fascistes revient sur l’histoire récente du Portugal, marquée par la lutte contre la dictature militaire.

Dans un village, chaque membre d’une famille doit tuer un fasciste, kidnappé pour l’occasion. Son tour venu, la jeune Catarina refuse d’accomplir cette troublante tradition. Naît alors un conflit où est mis en question le rôle de la violence dans le combat pour défendre la démocratie. Enfin dans Dans la mesure de l’impossible, le metteur en scène évoque la réalité dominée par le drame et l’urgence à laquelle sont confrontés les professionnels de l’humanitaire. H.L.T.

Chœur des amants, du 8 au 29 octobre, et Catarina et la beauté de tuer des fascistes, du 7 au 30 octobre aux Bouffes du Nord, Paris (Xe), bouffesdunord.com
Dans la mesure de l’impossible, du 20 septembre au 14 octobre à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, Paris (VIe), theatre-odeon.eu

Sans tambour

Sans tambour, de Samuel Achache.

• JEAN-LOUIS FERNANDEZ

Théâtre. Metteur en scène mélomane, Samuel Achache s’entoure ici de quelques fleurons du jazz français. Le spectacle, admirablement interprété, fait dialoguer théâtre et musique sous le signe de l’humour et de la mélancolie avec, à la clé, une relecture quelque peu chavirée des Liederkreis de Robert Schumann. Le plateau évoque aussi bien un chantier en construction qu’un champ de ruines, écho de la figure tourmentée du compositeur. Cette création pleine de charme fut un des temps forts du dernier Festival d’Avignon. H.L.T.

Le 9 novembre à Meudon (92), sorties.meudon.fr, le 16 novembre à Narbonne (11), culture.legrandnarbonne.com, du 2 au 10 décembre à Saint-Denis (93), tgp.theatregerardphilipe.com, les 10 et 11 janvier 2023 à Nancy (54). Tournée jusqu’en avril 2023, szenik.eu

La Douleur

Théâtre. Une table, quelques chaises, sur un plateau vide qu’habite la présence sensible de la comédienne Dominique Blanc. Pour restituer dans l’espace de la scène ce texte extrait du journal de Marguerite Duras pendant la déportation puis lors de la libération de son compagnon Robert Antelme du camp de Dachau, Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang ont opté pour le strict minimum. La violence tant de l’absence que du retour. Le corps fragilisé par les mauvais traitements au risque de succomber. L’émotion qui coupe le souffle et brouille le raisonnement. Tout cela fait de la Douleur un témoignage transmis avec une probité telle par la comédienne que l’on comprend son choix de reprendre régulièrement ce spectacle créé en 2007, dont elle dit qu’elle « souhaite le jouer toute sa vie ». H.L.T.

Du 28 septembre au 9 octobre à Villeurbanne (69), tnp-villeurbanne.com, du 23 novembre au 11 décembre à l’Athénée, Paris (IXe), athenee-theatre.com, du 13 au 18 décembre au théâtre des Bernardines, Marseille (13).

Cabaret de l’exil : Irish Travellers

Théâtre. Connaissez-vous les « gitans d’Irlande » ? Le Théâtre équestre Zingaro nous emmène à leur rencontre dans ce nouveau cabaret où, toujours, le cheval est roi et la musique, reine. Second volet d’un cycle commencé l’an dernier avec un hommage à la culture yiddish, Irish Travellers se nourrit des contes et des chants de cette minorité européenne éprise de chevaux et de liberté. Bartabas et sa troupe de cavaliers et de voltigeurs sont accompagnés par le chanteur Thomas McCarthy, héritier de la riche tradition orale des nomades de l’« île verte ». Une soirée dépaysante à vivre sous le chapiteau de bois de la compagnie, où flotte le parfum des écuries toutes proches et du vin chaud. N.G.

Du 18 octobre au 31 décembre, au Fort d’Aubervilliers (93), zingaro.fr

Rétrospective Gérard Garouste

« Indienne », Gérard Garouste, 1988, acrylique sur toile.

• CYRILLE CAUVET/MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DE SAINT-ETIENNE MÉTROPOLE ADAGP, PARIS 2022

Expo. Passeur de mythe et de mémoire, explorateur des mots et du sens, Gérard Garouste cultive l’intemporelle énigme de l’humain. Le Centre Pompidou relit son parcours des années 1970 à nos jours, au fil de quelque 120 tableaux majeurs, sculptures, installations et œuvres graphiques. Affirmant ses luttes « intranquilles » et ses choix esthétiques, sa peinture résolument figurative, marquée par Poussin, le Greco, le Tintoret, ouvre toujours plus grandes les portes d’un imaginaire picaresque et kafkaïen, et d’une pensée fondée sur l’étude des textes bibliques du Talmud et du Midrash. En contrepoint de cette immersion apollinienne et dionysiaque, la Galerie des enfants, célèbre l’association la Source, créée par l’artiste il y a 30 ans, en faveur des jeunes en difficulté. Un passeur en majesté ! C.A.

Du 7 septembre au 2 janvier 2023, Centre Pompidou, Paris (IVe), centrepompidou.fr

Rêve d’Égypte

• MUSÉE RODIN PHOTO CHRISTIAN BARAJA

Expo. On sait qu’Auguste Rodin puisait dans l’antique la simplification des formes et la monumentalité des figures. On sait moins que l’artiste avait réuni à Meudon une collection de près d’un millier de vestiges issus de l’Égypte ancienne. Son musée parisien présente 400 objets mis en regard de ses œuvres, dessins, archives et photographies faisant résonner, dans une Égypte fantasmée l’inspiration de la statuaire du maître et révélant ses incessantes recherches visant à l’épure des lignes et à l’impact sans détour de l’émotion des corps. C.A.

Du 18 octobre au 5 mars 2023, musée Rodin, Paris (VIIe), musee-rodin.fr

Yves Klein, intime

Yves Klein dans son atelier entouré de ses sculptures éponges, Paris, 1959.

• SUCCESSION YVES KLEIN C/O ADAGP, PARIS, 2022 – PHOTO : GEORGES VÉRON

Expo. Présentés pour la première fois, 60 monochromes et sculptures d’Yves Klein montrent une part méconnue de l’inventeur du bleu lumineux IKB (International Klein Blue) qui fit sa renommée. C’est dans sa famille, parmi ses amis, en sondant sa réflexion intellectuelle et spirituelle que l’exposition entend faire redécouvrir l’artiste disparu en 1962. L’univers qu’il a construit en seulement huit ans puise dans la couleur pure l’essence de la peinture, comme une empreinte lisible et accessible à tous. C.A.

Du 28 octobre au 26 mars 2023, à l’Hôtel de Caumont, Aix-en-Provence (13), caumont-centredart.com

Edvard Munch. Un poème de vie, d’amour et de mort

Expo. Suivre, de toiles en estampes, de dessins en blocs gravés, l’œil du peintre norvégien Edvard Munch au gré d’une centaine d’œuvres, c’est entrer dans le cœur et l’obsession d’un écorché vif pour qui lumière, couleur et spiritualité ne font qu’un. Complexe, souvent incompris, ce fils du XIXe siècle a trouvé le chemin d’une intemporelle modernité qui, aujourd’hui, révèle une vision du monde au symbolisme singulier. Embrassant l’ampleur de sa production, cette rétrospective entend en souligner la cohérence, jamais émoussée, durant 60 ans de création. Aussi donne-t-elle à voir les différentes versions et déclinaisons que le peintre donnera d’un même sujet ou motif, se réinventant sans cesse pour explorer et représenter les énergies et cycles du vivant. Nourri des philosophes vitalistes Friedrich Nietzsche et Henri Bergson, Edvard Munch délivre un message existentiel et universel. C.A.

Du 20 septembre au 22 janvier 2023, Musée d’Orsay, Paris (VIIe), musee-orsay.fr

Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne

Expo. Trublion des portraitistes viennois au tournant du XXe siècle, voyageur poussé à l’exil par les nazis, Oskar Kokoschka n’a cessé durant sept décennies de sonder l’âme et le sentiment de sa touche expressive. Quelque 150 œuvres majeures retracent le parcours sans compromis de ce lettré, qui a cherché dans le mythe les racines métissées d’Occident. Un voyage hors du temps, dans la réalité de l’être, nourri de l’invention, de la radicalité et de la générosité d’un peintre attentif à l’essentiel. C.A.

Du 23 septembre au 12 février 2023, Musée d’art moderne de Paris (XVIe), mam.paris.fr

Poussin et l’amour

Expo. S’attendait-on à ce que le maître du classicisme fût licencieux, séducteur, sensuel voire érotique ? Savait-on que certaines des œuvres de ce peintre poétique de l’amour et d’un idéal hédoniste avaient été censurées, retoquées, mutilées ? Tel est le versant méconnu que dévoile le musée lyonnais, rappelant que le thème de l’amour habite toutes les toiles de Nicolas Poussin. L’expressivité des visages, des corps, doublée d’un savant colorisme servent la jubilatoire méditation du peintre et célèbrent le divin en l’humain. Une exploration inattendue qui au-delà de l’image austère et rationnelle qu’a laissée le peintre philosophe ravive des émotions profondes puisées aux sources latines et antiques du Grand Siècle français. C.A.

Du 26 octobre au 5 mars 2023. Musée des Beaux-Arts de Lyon (69), mba-lyon.fr/fr

L’Annonce faite à Marie

Musique. Teintée de spiritualité, mais aussi d’un indéniable lyrisme, l’écriture de Paul Claudel a toujours fasciné les compositeurs. Et pour cause ! Celui qui n’a jamais caché son admiration pour les partitions de Beethoven, Berlioz ou Wagner, n’aura eu de cesse de revendiquer l’influence décisive de la musique sur sa carrière d’écrivain. Au point de nouer avec certains de ses contemporains des collaborations des plus fructueuses. Rien d’étonnant, donc, à ce que ses œuvres continuent d’inspirer, près de 70 ans après sa mort.

Après le Soulier de satin adapté de manière plus ou moins réussie par Marc-André Dalbavie à l’Opéra de Paris, l’an dernier, c’est au tour de l’Annonce faite à Marie de se transmuer en opéra une nouvelle fois (il a déjà été adapté par de nombreux compositeurs de toutes nationalités). Le tout sous la plume vive et hypnotique de Philippe Leroux, qui en sus de son écriture orchestrale raffinée n’hésitera pas à convoquer l’informatique musicale… Y compris pour faire revivre la voix de Claudel lui-même. Un évènement pour l’Angers-Nantes Opéra, qui a choisi d’ouvrir sa saison avec cette création. Mais promet un spectacle d’un peu plus de deux heures intime et accessible à tous, loin des six heures du Soulier… de Dalbavie ! T.H.

Du 9 au 14 octobre, à l’Opéra de Nantes (44), du 6 au 9 novembre, à l’Opéra de Rennes (35), le 19 novembre, à l’Opéra d’Angers (49), angers-nantes-opera.com

La Périchole

Musique. Ayant en commun le sens évident du théâtre et un épicurisme qui s’entend dans chacune de leurs collaborations, le chef Marc Minkowski et le metteur en scène Laurent Pelly ont légué au fil de leurs rencontres des spectacles restés au panthéon de nombreux « lyricophiles »… En particulier lorsqu’ils se sont penchés sur la musique de Jacques Offenbach. Mélange de raffinement et de fantaisie, loin de la surenchère de certaines productions évoquant davantage le vaudeville de ville d’eau que l’esprit de l’opérette, leur Belle Hélène ou leur Orphée aux Enfers demeurent des cas d’école. De quoi augurer le meilleur pour ces retrouvailles sous le signe du petit Mozart des Champs-Élysées. D’autant qu’ils y seront rejoints par une distribution vocale qui fait la part belle à la jeunesse et au chant français, emmenée notamment par Stanislas de Barbeyrac et Marina Viotti. T.H.

Du 13 au 27 novembre, au Théâtre des Champs-Élysées, Paris (VIIIe). theatrechampselysees.fr

Treemonisha

Musique. Fascinant destin que celui de cet opéra de Scott Joplin, qui aurait dû être le premier opéra noir de l’Histoire de la musique américaine, si son compositeur était parvenu à le faire jouer comme il le souhaitait au moment de sa composition, en 1911. Véritable fable initiatique sur les vertus de la tolérance et de l’éducation, cette partition richement colorée, portant en elle les germes de l’opéra américain comme les influences du monde lyrique européen, a finalement dû attendre les années 1970 pour voir le jour sur scène, et reste depuis injustement boudée par de nombreuses salles. Le Théâtre de Caen lui fait l’honneur cette année de son ouverture de saison, invitant un collectif artistique du Cap, Isango, à se réapproprier cette œuvre de l’égende(s) pour en donner à voir – et à entendre – la vibrante actualité. T.H.

Du 13 au 15 octobre au Grand Théâtre de Caen (14), theatre.caen.fr, du 19 au 21 octobre à la Maison des arts de Créteil (94), maccreteil.com, du 25 au 27 octobre, au Grand Théâtre de Luxembourg, theatres.lu

La Belle au bois dormant

• CHARLÈNE BERGEAT

Musique. Avec une quinzaine de danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon, le chorégraphe catalan Marcos Morau s’attaque au « ballet des ballets », composé par Tchaïkovski en 1890. Celui qui puise son inspiration dans le théâtre, le cinéma et les arts plastiques transforme cette histoire de princesse victime d’un sortilège en une méditation sur la durée, une allégorie de notre rapport au temps. Que découvrirait l’héroïne si elle sortait de son si long sommeil à notre époque qui ne s’arrête jamais ? Il est à parier, au regard des pièces remarquées de cet artiste au style follement énergique que sa relecture plus contemporaine saura revivifier cette œuvre majeure du répertoire. C.C

Du 15 au 24 novembre à l’Opéra de Lyon (69), opera-lyon.com, puis du 7 au 10 décembre à l’Opéra de Lille (59), opera-lille.fr, et du 15 au 18 décembre à la Grande Halle de la Villette à Paris (XIXe), lavillette.com

Notre sélection de sorties culturelles pour l’automne 2022