Gad Elmaleh : « C’est un acte d’amour de prendre le risque de se tromper »

La Croix L’Hebdo : Dans Reste un peu, en salles le 16 novembre, votre personnage, un Gad Elmaleh très légèrement décalé, juif séfarade de Casablanca, demande le baptême. Avez-vous le sentiment de prendre un risque avec ce film ?

Gad Elmaleh : Tout le monde me pose cette question. Jusque-là, je n’avais pas l’impression de prendre un risque, mais, plus on me le dit, et plus je commence à le penser ! Il peut y avoir de l’appréhension quant à l’accueil du film, quelle que soit la communauté. J’adore le film comique pur mais, à 50 ans passés, j’avais besoin de me raconter. Je n’ai pas peur, mais je doute. C’est une phrase que m’a enseignée Gérard Depardieu : « Dans ce métier, il y a deux types de personnes, ceux qui doutent et ceux qui ont peur, entoure-toi de ceux qui doutent. »

Il y a une part d’ambiguïté dans ce film. La question de votre conversion au catholicisme reste ouverte. Quelle est la part entre la fiction et la réalité ?

G. E. : L’ambiguïté est volontaire et assumée. Je vous vois venir, je sais que vous aimeriez connaître le score. Imaginez, je vous montre un match et je l’arrête à la 89e minute. Vous voudriez savoir qui a gagné, si je me suis vraiment fait baptiser. Mais est-ce que c’est important ? Je veux montrer la complexité de ce chemin. Ce personnage n’est peut-être pas moi dans la vie : je souhaite rester ambigu, non par jeu, mais par souci de préserver des choses plus privées. Sinon, je ne suis pas dans un chemin, mais dans une démonstration. Rester dans la complexité, exposer à quel point c’est difficile est beaucoup plus dur qu’un happy end. La fin est très ouverte et, sans trop dévoiler le film, l’amour des parents prime finalement sur la loi, sur le commandement et sur la religion dans cette histoire.

Pourquoi se raconter comme vous le faites ?

G. E. : Je trouve toujours très inspirant les témoignages sur le cheminement dans la foi, comme celui de Mehdi Djaadi par exemple, avec Coming Out. Cela m’a encouragé, et décomplexé, à aller vers ce thème. Je voulais partir d’une histoire vécue assez forte étant gamin, quand je suis tombé en sidération devant une statue de la Vierge Marie dans une église de Casablanca. Au-delà de l’aspect spirituel, je trouvais que c’était un beau film à faire.

La spiritualité est toujours restée un centre d’intérêt dans votre vie ?

G. E. : Oui, depuis tout petit, je suis en contact avec ce Dieu qu’on ne voit pas. J’ai complètement arrêté de m’y intéresser à un moment. J’étais sur les routes et je faisais mes spectacles, et puis j’y suis revenu. Dans mon sac, j’ai toujours des livres sur le sujet. En ce moment, je suis en train de lire une biographie de Jésus de Jean-Christian Petitfils. J’ai envie de savoir qui était cet homme, cette superstar de l’histoire. Je veux comprendre ! En même temps, j’aime le message de saint Augustin qui dit qu’il faut croire pour comprendre et non comprendre pour croire. J’ai confiance, donc je vais comprendre sans toujours vouloir tout expliquer.

Dans le film, vous dites : « Avec Jésus, c’est compliqué. » Qui est-il pour vous ?

G. E. : C’est un rabbin ! Avant tout, c’est Rabbi, c’est comme ça que l’appelaient les apôtres. Je manifeste quelque chose dans le film de très sincère, d’assez enfantin par rapport à ma soif de comprendre mon expérience. Des copains cathos me disent parfois que c’est la figure maternante, protectrice et consolatrice de Marie, qui m’a plu. Oui, je ne vais pas m’en excuser.

Cette statue de la Vierge dans l’église de Casablanca est à l’origine de votre étincelle ?

G. E. : Complètement. Elle est venue à moi, c’est ce que je dis à ma mère dans le film et qu’elle ne veut pas comprendre. On peut l’analyser à travers toutes les sciences possibles, faire intervenir des pédopsychiatres… Mais quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi le gamin de 6 ans que j’étais a éclaté en sanglots devant une statue dans un endroit qu’il ne savait pas être une église ? Si mes parents m’avaient dit : « Dans cet endroit, il y a une statue qui est de l’idolâtrie, c’est péché pour nous les juifs, ne va surtout pas la voir… », j’aurais compris que l’on m’expliquait que j’essayais de braver les interdits, tout ça. Mais, moi, je n’avais rien demandé, j’ai poussé la porte de cette église, vécu ce face-à-face et, quand je suis rentré chez moi, je me suis demandé : « Mais pourquoi m’a-t-on caché ça ? »

Vous posez la question à vos parents ensuite ?

G. E. : Je ne leur pose pas de questions parce qu’ils ne peuvent pas partager ça avec moi. Plus tard – j’avais chez moi une statue (j’en ai même plusieurs) de la Vierge Marie –, mes parents sont venus un jour pour dîner, et je sais qu’ils l’ont vue mais ils ne m’en ont jamais parlé. C’est comme ça que l’on mesure la gravité d’une chose, c’est quand on n’en parle même pas, même avec humour. C’est tabou.

Et pendant la préparation du film, vous en avez parlé ensemble ?

G. E. : J’avoue que je n’ai pas été très honnête quand je leur ai « pitché » le film. Je leur ai dit que c’était un film sur la crise de la cinquantaine, dans lequel le personnage se pose beaucoup de questions, entre autres sur la foi, et que j’aimerais bien qu’ils soient dedans parce que ça serait plus vrai s’ils parlaient du judaïsme.

Comment cela s’est-il passé avec eux ? Ce sont des personnages centraux dans le film…

G. E. : C’est une vraie participation d’acteurs. Ils ne savaient pas que ces rôles les impliqueraient autant. Ils ont joué le jeu. Ma mère a été beaucoup plus naturelle. Pour mon père, c’était plus délicat parce qu’il fallait vraiment l’amener au jeu, petit à petit. Ils ont découvert le film en le voyant, parce qu’ils n’avaient pas de scénario, comme la plupart des gens sur le tournage. Bien sûr, quand ils jouaient une scène avec une statue de Marie, ils se rendaient bien compte qu’il devait y avoir quelque chose derrière… Ils m’ont fait confiance. Pour accepter de jouer dans un film sur la foi, sans lire le scénario, il n’y a que ta famille ! Moi, je ne ferais jamais un film, même d’un copain, sans lire le scénario !

Comment ont-ils réagi face à votre attirance pour une autre foi que la leur ?

G. E. : J’ai été très surpris de leur ouverture d’esprit, surtout quand ils ont rencontré les différents protagonistes. On a organisé un shabbat avec le père Barthélemy Pont, sœur Catherineet le rabbin Pierre-Henry Salfati (intervenants dans le film, NDLR). Ma mère chantait des chants en hébreu avec sœur Catherine, de la communauté des Béatitudes, qui connaît bien la liturgie judaïque. Ce n’était pas gagné : une sœur, en habit en plus, assise dans le salon chez ma mère en train de chanter en hébreu, c’était une image surréaliste.

Jouer avec ses parents, ça change quelque chose ?

G. E. : Tu dois être directif, un peu autoritaire. C’est très spécial. J’avais besoin de les pousser. Il y a des scènes où il fallait qu’ils se mettent en colère mais ils n’y arrivaient pas ; donc cela me contrariait et ils s’énervaient. Cela donnait des situations folles. Au-delà du témoignage de foi, ce film est aussi une déclaration d’amour à ma famille, en même temps qu’une réflexion sur cette relation : a-t-on le droit d’interroger ces liens évidents ? A-t-on le droit de dire : j’ai reçu une identité, je suis né juif, j’ai eu une éducation très religieuse, j’ai été pratiquant, j’ai étudié la Torah, je parle hébreu, je lis l’araméen, j’ai étudié les commentaires du Talmud et je veux être aussi riche de tout cela, sans rien renier, pour m’ouvrir à autre chose ? C’est très, très compliqué.

Le rabbin Delphine Horvilleur apparaît dans une scène particulièrement dense autour de l’identité juive, qui ouvre sur cette question de la liberté de choisir…

G. E. : (Il interrompt.) Et elle ne m’aide pas, cette scène, dans le parcours du personnage ! Delphine Horvilleur dit, avec une grande générosité : « Peut-être que tu n’as jamais été autant toi-même que depuis que tu es en mouvement », mais en même temps, elle termine par : « Ton chemin, est-ce qu’il s’arrête au pied d’une église ? »

Pour poursuivre un chemin de foi différent, y a-t-il vraiment besoin de rompre ?

G. E. : Je crois, oui. J’ai lu beaucoup de récits de conversion de juifs vers le catholicisme qui sont bouleversants : ceux d’Alphonse Ratisbonne, d’Henri Bergson ou d’Édith Stein, par exemple. Tous parlent du séisme que cela a provoqué dans leur famille. Souvent, ce parcours personnel, qui tend pourtant vers une liberté, une joie plus grande, rencontre l’incompréhension, voire provoque la blessure des parents. On observe parfois aussi cela avec les mariages mixtes, quand le poids de la tradition est tellement lourd que certains parents vont privilégier une union moins heureuse en raison de l’appartenance du conjoint à une autre religion. Le phénomène existe dans toutes les communautés.

Vous suivez des cours au Collège des Bernardins, à Paris. Ils vous permettent de continuer à creuser votre foi ?

G. E. : Oui. Macuriosité va au-delà des simples questions de foi. J’ai notamment suivi un cours d’anthropologie avec Pascal Ide, quelqu’un de passionnant, un cinéphile qui illustre souvent ses recherches par des extraits de films. Ou les cours de Jean-Philippe Fabre, bibliste, qui connaît la Torah et le Nouveau Testament sur le bout des doigts. Quel bonheur que de l’écouter, même si son cours sur les récits de la Passion est intense !

Vous vous essayez à un film moins directement comique. Votre approche a-t-elle été différente par rapport à vos comédies habituelles ?

G. E. : Il est certain que je ne sors pas ce film dans le même état d’esprit que si c’était une comédie dans laquelle je porte une perruque. Ce que je défends comme propos et comme recherche, c’est une histoire d’amour, de dévotion, de révélation. On pourra le discuter, mais ce n’est pas un plaidoyer. Des juifs vont sûrement me dire : « Qu’est-ce que tu as fait ? Tu es un malade de faire ça ! » ou des catholiques : « Welcome, c’est génial ! » Certains rabbins seront sûrement durs, d’autres très ouverts. J’ai essayé de faire entendre toutes ces voix diverses dans le film.

Vous dites que le rire ouvre le cœur. Est-ce que c’est une voie d’accès à la spiritualité ?

G. E. : Complètement. Le rire et les blessures. Le rire, c’est un moment, physique, avec les spectateurs. Quand il y a eu le masque anti-Covid, on m’a demandé : « Est-ce que ça te dérange ? » Au début, je répondais : « Pas du tout, je m’en fous. Je les entends rire. » Mais, sur scène, j’ai vu que je ne voyais plus les gens s’ouvrir, vulnérables. Quand les gens rient de bon cœur, ils redeviennent des gamins. Tu peux avoir le plus grand patron, un officier, un chef d’état-major de l’armée, le mec le plus haut, le plus dur, le plus coriace, quand il rit, il y a quelque chose de l’enfance qui s’ouvre. Après, c’est à nous, les artistes, de mettre ce qu’il faut dans cette ouverture. C’est notre responsabilité.

Vous parlez frontalement de spiritualité dans les sketchs de votre dernier spectacle, D’ailleurs, qui a tourné toute cette année. Comment abordez-vous ce thème ?

G. E. : J’essaie d’être honnête avec moi-même, avec ce que je vis et surtout dénoncer ce qui est parfois perçu comme tabou. Cela parle aux gens ! Pourquoi éclatent-ils de rire ? Pas uniquement parce que la situation est drôle : 50 % des rires sont dus au fait que j’aborde ce thème. Quand je lance « C’est quoi votre problème, les cathos ? », souvent les gens explosent de rire dans la salle parce que les cathos eux-mêmes se disent : « C’est vrai, c’est quoi notre problème ? » Les juifs relancent : « C’est vrai, ils ont un problème ! », les musulmans de même. Quelque chose de tendre circule, loin de la moquerie ou de la tension intercommunautaire. Ils rient ensemble. J’aime cela, bousculer un peu les gens sans malmener, avec amour. Trop de croyants sont dans des revendications extrêmes.

Vous n’avez pas peur de la récupération ?

G. E. : Qu’on me transforme en une sorte de mascotte, vous voulez dire ? (Rires.) Non. Mais ça peut m’échapper. Je ne suis pas en campagne. C’est un discours plus complexe, j’espère. Je comprendrais qu’il y ait des tentatives venant de personnes qui sont attachées, hors de leur foi, à un sentiment d’appartenance. Moi-même, j’ai passé ma vie à chercher qui, parmi les athlètes ou les écrivains, avait des origines marocaines. Cela touche à l’identité, à la fierté de chacun. Je suis sûr que, après le film, certains parents vont dire à leur enfant : « Tu vois, même lui ! »

Quelles ont été les réactions de vos parents, justement ?

G. E. : Ils ont été très touchés, bouleversés même. J’ai été cueilli par leur ouverture d’esprit. Mais je fais aussi entendre leurs voix, leurs réticences. Dans une scène du film, ma mère dit : « Si tu changes de Dieu, change de parents ! » Mais moi, je ne change pas de Dieu, il n’y en a qu’un.

C’était écrit ça, non ?

G. E. : Non, ce n’était pas écrit. L’idée est écrite, mais c’est elle qui parle. « Fais-toi adopter », c’est la phrase la plus bouleversante. C’est dur. Elle dit tout, elle signe l’impasse. De même, cette scène où mon père, pensant que j’ai abandonné l’idée du baptême, comprend que le projet est toujours d’actualité, en surprenant une conversation où l’amie catholique qui m’accompagne dans le film me dit : « Mais qu’est-ce que tu fais ? Tu vas le tuer, ton père ! » La scène m’a bouleversé. Je pense que mes parents se sont aussi dit : « Mais qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu pour mériter un fils qui se détourne de la tradition juive ? » Et en même temps, je me rends compte que je n’ai jamais autant parlé de l’identité juive !

La place de la religion juive était importante dans votre famille…

G. E. : Très. Dès mon enfance, mon père m’a mis en contact avec la tradition. Ensuite, il y a eu l’école talmudique. La yeshiva a été un passage important pour moi. J’y ai tellement appris ! J’en ai tiré des choses après coup, un peu comme les gens qui ont fait du catéchisme gamins. L’école talmudique m’a rodé à la confrontation d’idées et au débat. Certains concepts dont je me sers aujourd’hui dans mon quotidien viennent de là, comme le Na’assé Vénichma : « Fais et tu comprendras. » Ce qui se rapproche pour moi de saint Augustin, que je lis beaucoup : « Je crois pour comprendre. » La foi avant tout. C’est un acte d’amour de prendre le risque de se tromper.

Se tromper, cela vous est arrivé dans votre carrière, dans vos spectacles ?

G. E. : Oui, bien sûr. C’est obligatoire dans le processus créatif. Pour avoir l’assurance de l’efficacité d’une blague, il faut la proposer au public. Être généreux, s’ouvrir, prendre ce risque du bide. Les réactions renvoyées à telle ou telle vanne ne seront peut-être pas ce que tu attendais, mais cela peut t’amener ailleurs, t’apprendre et t’ouvrir vers quelque chose de neuf.

La tempête médiatique que vous avez connue il y a quelques années, relative au plagiat de certains comiques dans vos sketchs, a-t-elle joué un rôle dans ce cheminement spirituel ?

G. E. : Cette épreuve m’a remis en question. Qu’est-ce que j’en ai appris ? Qu’est-ce qui s’est passé dans ma vanité, dans mon orgueil, dans la manière dont je l’ai gérée ? J’ai compris tellement de choses. J’ai fait un « grand ménage de Pessah », j’ai trié entre les personnes qui étaient là pour les bonnes et celles qui étaient là pour les mauvaises raisons. Les voiles mal attachées, les premières à foutre le camp du bateau pendant la tempête, et celles qui restent et t’accompagnent jusqu’au port. Cela m’a conforté dans l’idée qu’il fallait être vrai et ne pas craindre d’aller puiser dans quelque chose de singulier et d’unique pour créer.

Ce film découle-t-il de cet épisode ?

G. E. : Non, mais son propos a été renforcé par cette épreuve. J’ai beaucoup appris sur la rumeur et les réseaux sociaux. Lorsqu’on est une personnalité exposée, on en est victime, mais aussi un peu responsable. On alimente tout ça, non pas par vice, mais par tentation d’aller voir ce qui se dit sur soi, attiré par la part d’obscurité des choses. Il n’y a pas longtemps, j’étais en train de parler avec un humoriste dont je suis absolument fan, Jerry Seinfeld. Quelqu’un lui a dit : « Jerry, c’est fou, tu ne dis jamais de mal des autres humoristes. Je ne peux pas croire que tu aimes tous les humoristes ! » Il a répondu : « Je n’aime pas tous les humoristes. Mais je n’en dis pas de mal parce que ça me rend triste. » Penser que les paroles négatives t’affectent, te dépriment, mais aussi que tu peux y résister est très vivifiant. Cette idée-là, je la garde pour un spectacle. Et je la lui pique ouvertement ! (Rires.)

Ses dates

1971. Naissance à Casablanca.

1997. Premier one-man-show, Décalages, mise en scène d’Isabelle Nanty.

2001. Rôle de Dov Mimran dans La Vérité si je mens 2.

2003.Chouchou, film de Merzak Allouache (scénario et rôle principal).

2005.L’Autre c’est moi, premier spectacle en stand-up.

2009.Coco. Film. Réalisateur et acteur.

2016.Tout est possible, spectacle avec Kev Adams

2022.Reste un peu. Film. Réalisateur et acteur.

Nouveau spectacle :D’ailleurs.

Une inspiration comique

Charlie Chaplin

« Sans hésiter : il y a tout dans Chaplin ! Le corps, l’esprit, le discours, l’engagement, le travail, la beauté, l’élégance, la musique, la famille. Tout. »

Un lieu

L’abbaye de Sénanque

« Je m’y sens très, très bien. Je conseille à tout le monde d’aller faire une petite retraite là-bas. J’y vais souvent. »

Un musicien

Ibrahim Maalouf

« Parce qu’il a fait la musique du film, et qu’en ce moment je l’écoute en boucle. Il me donne la chair de poule ! Particulièrement son titre “Una Rosa Bianca”, sur l’album Sens, avec le jazzman cubain Harold Lopez-Nussa. Je l’écoute tout le temps. C’est un grand. »

Un film

L’Enfance nue, de Maurice Pialat (1968)

« Bouleversant. Chaque fois que je le vois, je pleure. C’est un film sublime sur l’enfance, sur les orphelins, sur la famille, sur la transmission, sur les traditions. Mais j’ai aussi un petit faible pour Nanni Moretti : Journal intime, Habemus papam… Quelle folie ce scénario ! C’est drôle, très drôle, même s’il y a un peu trop de volley-ball ! (Rires.) »

Gad Elmaleh : « C’est un acte d’amour de prendre le risque de se tromper »